Hier soir, point de foule hâtive, point de faste ostentatoire, mais un cercle choisi, intime et ardent : seuls les convives les plus chers, ceux dont le cœur bat à l’unisson de celui de l’hôtesse, étaient conviés à cette veillée mémorable.
Avec la simplicité bouleversante des âmes sincères, une parole a jailli, limpide et entière, comme un baume sur les cœurs : « Vous qui êtes ici, je vous aime. »
Ainsi fut scellé le sceau de cette soirée bénie, non par l’éclat des apparences, mais par la profondeur des liens. Il ne s’agissait pas d’un simple anniversaire ; c’était une célébration de la présence, du don de soi, et de cette grâce discrète mais infinie d’être encore là, ensemble, alors que d’autres, trop tôt, ont quitté la scène du monde sans préavis, laissant dans leur sillage un vide que seul l’amour peut effleurer sans le combler.
Le souffle sacré de la soirée fut porté par un homme de foi, un prêtre, qui rappela le sens profond du Magnificat, ce chant d’exultation de la Vierge Marie, louant l’incommensurable grandeur de Dieu. Dans une époque marquée par le tumulte des idées et les ombres du doute, il fut bon de se souvenir que si certains, comme Jean-Paul Sartre, ont voulu défier Dieu, ou si d’autres comme Nietzsche, dans un cri désespéré, ont proclamé la mort du divin, d’innombrables penseurs, d’Aristote le sage païen à saint Augustin le docteur illuminé, ont élevé la pensée vers l’Être suprême, reconnaissant en Lui le principe et la fin, le moteur invisible de toute beauté et de toute vérité.
À l’exemple de Marie, humble et radieuse, qui proclama la magnificence de son Seigneur, nous sommes appelés à rendre grâce, non pas dans le bruit du monde, mais dans la ferveur intérieure d’une âme qui reconnaît que tout bien vient d’en haut. Ce Magnificat, c’est aussi l’hymne discret de cette soirée singulière : gratitude d’aimer et d’être aimé, bonheur de partager une coupe, un rire, un regard, au milieu de ceux qui comptent vraiment.
Ceux qui étaient là furent doublement bénis : par l’honneur d’être choisis, et par la joie d’assister à un moment de vérité. Mais la plus comblée fut celle dont on célébrait la vie, non point à travers des vœux formels, mais dans le rayonnement palpable de l’amour réciproque. Il y avait là de l’émotion, certes ; mais aussi une musique intérieure, plus profonde encore que les chants et les accords, celle de la communion des cœurs dans la lumière d’une foi partagée.
Oui, ce fut un anniversaire d’exception. Non pas parce qu’il fut spectaculaire, mais parce qu’il toucha à l’essentiel. L’amour véritable, l’amitié sincère, la foi vive en un Dieu toujours vivant : tel fut le triptyque de cette soirée bénie. Un instant de grâce que l’on emporte avec soi comme une étoile pour les jours d’ombre, une mémoire vivante qui murmure, même dans le silence : Vous qui êtes ici, je vous aime.

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