Le chef de l’État a insisté sur l’importance de comprendre la réalité du Rwanda : un pays au parcours unique, marqué par une résilience remarquable et animé par un fort sens de responsabilité collective.
« Comme toute nation, les Rwandais possèdent leur propre identité, leurs défis spécifiques et leurs contraintes. Nous gouvernons nos affaires et notre société en nous fondant sur une compréhension claire et lucide de qui nous sommes, de nos aspirations, de notre histoire et de la trajectoire que nous souhaitons emprunter. » a déclaré Paul Kagame.
« Il est impératif de lire et de comprendre en profondeur toutes les implications. Mais surtout, il faut avoir le courage d’en débattre entre nous et de mener l’introspection nécessaire afin de trouver des solutions aux nombreux défis que nous affrontons ou avons affrontés. Nous faisons preuve de lucidité », a-t-il ajouté, tout en saluant les progrès significatifs accomplis depuis 1994.
Il a cependant reconnu que le chemin à parcourir restait jalonné d’obstacles : « Nous sommes conscients des succès enregistrés, mais nos réalisations ne sont pas totales. Et nous ne sommes pas tenus de réussir partout. Néanmoins, nous concentrons nos efforts sur les avancées les plus essentielles pour notre pays. »
Évoquant l’histoire du pays, le Président Kagame a rappelé le rôle joué à la tête de l’Armée patriotique rwandaise (APR) — composée en grande majorité de réfugiés rwandais — qui a mis fin au génocide contre les Tutsi. Il a décrit la reconstruction du Rwanda non pas comme un parcours de privilèges, mais comme un chemin ardu de persévérance.
« Nous ne sommes pas des enfants gâtés. Nous n’avons pas grand-chose pour nous gâter. Notre seul héritage, ce sont les leçons tragiques de notre passé. Soit nous ramassons les morceaux et avançons, soit nous périssons », a-t-il déclaré aux étudiants, soulignant les contraintes profondes dans lesquelles le pays continue d’évoluer.
Le Président Paul Kagame est largement salué pour avoir conduit le Rwanda sur la voie de la stabilité et de la prospérité après le génocide contre les Tutsi, qui a coûté la vie à plus d’un million de personnes.
Aujourd’hui, le pays est régulièrement cité comme un modèle de bonne gouvernance en Afrique, avec des avancées notables dans des secteurs clés tels que le développement des infrastructures, ainsi que l’amélioration significative des services publics, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Selon une enquête récente de l’Institut national des statistique du Rwanda (NISR), le taux de pauvreté a connu une nette diminution, passant de 39,8 % en 2017 à 27,4 % en 2024 — soit une baisse de 12,4 points de pourcentage.
Par ailleurs, le gouvernement continue de renforcer la lutte contre la corruption et cherche à améliorer le fonctionnement des services publics, en insistant sur la transparence et la culture du résultat.




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