Parmi les réactions, on peut noter celle du gouvernement Zimbabwéen qui le voit plutôt d’un bon œil et le fait savoir. Par ailleurs, il s’apprête à prendre sa part pour voler au secours du peuple frère.

Le porte-parole de la Zanu PF, parti au pouvoir, a même déclaré que la question a fait l’objet d’une discussion au bureau politique et déclaré que « le pays n’avait aucune préoccupation sur le déploiement des troupes Rwandaises ».

Pendant ce temps, La République Sud-Africaine n’apprécie que moyennement ce qu’elle considère comme une intrusion dans sa zone d’influence.

En effet, sur la chaine publique, SABC, le Ministre Sud-Africain de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a déclaré que « la décision du Président mozambicain d’inviter l’armée rwandaise sans consulter ses homologues de la SADC était malheureuse ». Cette déclaration fait fi des intérêts et de la souveraineté de l’Etat de Mozambique.

Cette initiative de la relation bilatérale s’est faite sans concertation avec l’Organisation de Développement de l’Afrique Australe « SADC » étant entendu que le Rwanda n’en est pas membre. Laquelle organisation aurait dû envoyer des troupes à la rescousse du Mozambique depuis bien longtemps. Les réunions de concertations battent le plein sans plus.

Seulement pour le Mozambique il y a urgence. En effet, plusieurs sources indiquent le déplacement d’une population de presqu’un million dans les zones concernées de Cabo Delgado. C’est prêt du tiers de la population de la province. Laquelle province est en proie à la pauvreté et aux conséquences néfastes du dérèglement climatique qui frappe durement la côte mozambicaine depuis plus d’un an. Et voilà que la violence du terrorisme se mêle à la détresse de la population.

En effet, la ville de Palma a subi une attaque terroriste en mars dernier mettant plus de soixante mille personnes hors de chez eux et dépourvus de toute assistance. Dont des milliers sont portées disparues.

Il était donc du devoir du Chef de l’Etat de pallier au plus pressé en invitant le Rwanda qui dispose d’une expertise dans le déploiement des troupes. Le Rwanda a fait ses preuves dans les missions de maintien et de rétablissement de la paix des Nations Unies tant au Soudan, au Sud Soudan, en Haïti, au Mali et en République Centrafricaine.

Il est à noter également, cette capacité dont dispose le Rwanda de mobiliser en temps réel ses troupes, de les équiper et les déployer sans attendre les procédures interminables des organisations internationales.

Pour mémoire, après les traumatismes du génocide contre les tutsis au Rwanda d’avril à juillet 1994 et qu’en juillet 1995, alors que la guerre de Bosnie-Herzégovine faisait rage, des Bosniaques musulmans sont massacrés à Srebrenica par des unités de l’armée Serbe sous le commandement du Général Ratko Mladic sous le nez et la barbe des troupes des nations unies.

C’est alors que sollicité pour une mission de maintien de la paix des nations unies au Soudan, le Rwanda posa la condition de ne pas laisser les milices massacrer les populations ni ses positions attaqués sans riposter. C’est ainsi que les tractations dont les nations unies ont le secret ont avancé et aboutir à la création des « brigades d’intervention rapides ».

L’usage de la force a été approuvé par le Conseil de sécurité des nations unies, par la résolution 2018 du 28 mars 2013 pour « conduire des offensives ciblées » contre les milices.

Apparait également l’usage des drones dans les missions des nations unies pour faciliter la collecte, l’analyse et la diffusion des renseignements sur les positions et activités des milices en temps réel. Ce qui permet l’amélioration de la perception de la situation et la prise des décisions rapide.

Le catalyseur de cette nouveauté aura été le Rwanda.

Une vue des militaires Rwandais à destination de Mozambique

Les Présidents Mozambicain et Rwandais. Une coopération bilatérale exemplaire