Le miroir aux alouettes des soutiens occidentaux de Victoire Ingabire

Redigé par Tite Gatabazi
Le 9 juillet 2025 à 03:14

Face à la justice, le théâtre du procès de Victoire Ingabire révèle les rouages d’une stratégie désormais bien huilée, où le juridique se mêle au politique, et la défense devient performance.

En sollicitant un délai supplémentaire pour relire et comprendre les charges qui pèsent sur elle, l’accusée active un levier classique de la défense procédurale : le jeu des prolongations, non tant pour des raisons substantielles que pour des motifs de calcul. Ce sursis, loin d’être neutre, s’inscrit dans une manœuvre visant à créer une zone d’attente propice à l’agitation médiatique orchestrée par ses soutiens extérieurs.

Or, la justice, dans sa rigueur, n’a cure des clameurs numériques ni des campagnes orchestrées sur les réseaux sociaux par des groupes qui, sous couvert de défense des droits, flirtent souvent avec les marges du négationnisme et de la subversion. Le tribunal, en tant qu’institution ancrée dans les faits, examine les éléments matériels et les actes posés, non les narratifs victimaires diffusés dans l’espace virtuel. La rhétorique de l’oppression et du harcèlement judiciaire ne peut masquer indéfiniment la réalité d’un dossier aux éléments lourds et circonstanciés.

Il est manifeste que Victoire Ingabire, encouragée par certains réseaux à l’idéologie trouble, se persuade d’un statut quasi-messianique de résistante à un système qu’elle dénonce sans nuance. Cette posture lui confère une assurance qui frôle l’arrogance, nourrie par le mirage d’un soutien occidental inconditionnel, dont l’histoire récente a pourtant montré les limites dès que les charges deviennent trop graves pour être balayées par l’indignation militante.

Ceux qui aujourd’hui galvanisent Mme Ingabire, lui soufflent la révolte et alimentent ses certitudes idéologiques, seront demain les premiers à détourner le regard si la sentence tombe. La politique de l’agitation est un sport de salon pour les idéologues en exil, mais une descente brutale dans la solitude judiciaire pour celles et ceux qui, croyant à la promesse d’un soutien indéfectible, se heurtent à la dureté du réel. Le destin de Victoire Ingabire pourrait bien s’inscrire dans cette logique implacable de l’abandon post-exaltation.

Le procès de Victoire Ingabire mêle habilement juridique et politique, transformant la défense en une véritable performance

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