En dépit de la présence massive de cette mission, qui coûte des milliards de dollars et emploie des milliers de casques bleus, la prolifération des groupes armés, dont les FDLR, est restée une réalité implacable, et les civils congolais ont continué à souffrir des violences sans qu’aucune protection effective ne soit mise en place.
Cette situation met en lumière la question du rôle réel de l’ONU dans cette région, de son efficacité et de sa complicité implicite avec des acteurs négatifs, au détriment de la justice et du droit international.
La présence de la MONUSCO et l’échec à protéger les civils
Depuis sa création en 1999, la MONUSCO avait pour mandat de stabiliser la situation en République Démocratique du Congo et de protéger les civils contre les violences des groupes armés. Cependant, sous le nez et la barbe des forces de l’ONU, la prolifération de ces groupes, en particulier les FDLR, a continué à être monnaie courante. Ces derniers sont responsables d’atrocités, de massacres, de viols et de la déstabilisation continue de la région, mais malgré la présence militaire onusienne sur le terrain, les civils congolais sont tombés comme des mouches, victimes d’une violence incontrôlable.
Cela soulève des interrogations légitimes sur la capacité de la MONUSCO à remplir ses missions fondamentales de protection des populations. La mission onusienne, en dépit de ses ressources et de son mandat, semble s’être contentée d’observer, parfois sans réagir, ou même, dans certains cas, en collaborant indirectement avec les forces négatives, par le biais de stratégies diplomatiques douteuses et de complicités tacites avec des factions criminelles. La question se pose alors : qu’est-ce qui justifie cette impuissance ou cette inertie face à des groupes terroristes notoires qui se livrent à des crimes de guerre sous les yeux de la communauté internationale ?
L’alliance tacite entre la MONUSCO et les forces négatives
Si l’on examine de près les rapports et les témoignages sur le terrain, on constate que la MONUSCO n’a pas été exempte de critiques concernant sa gestion de la sécurité. En effet, la mission a souvent été accusée de fermer les yeux sur des alliances ou des pratiques ambiguës avec certains groupes armés.
Bien que les Nations Unies aient affirmé vouloir combattre les groupes comme les FDLR, des accusations de complicité, de négligence ou même de manquement à leur devoir de neutralité ont émergé. Ces allégations posent la question de savoir si l’ONU, par l’entremise de ses mandats de stabilisation, n’a pas, en réalité, favorisé la perpétuation de l’atrocité et de la violence en RDC.
En effet, dans de nombreux cas, des groupes armés ont opéré dans des zones où la MONUSCO était présente, et bien que des patrouilles aient eu lieu, la répression effective de ces groupes a été largement insuffisante.
Les civils congolais se sont donc retrouvés pris entre deux feux : celui des groupes terroristes comme les FDLR, et celui des forces internationales censées les protéger, mais qui se sont retrouvées dans l’incapacité, voire la complicité, à agir de manière décisive.
En conséquence, le spectre d’une intervention internationale efficace s’est transformé en une présence symbolique, incapable de stopper la montée de l’insécurité et de garantir la sécurité des populations vulnérables.
Le groupe d’experts des Nations Unies et son opposition au rapatriement des FDLR
Alors que la situation semblait atteindre un point de rupture, une lueur d’espoir est apparue grâce à l’effort de médiation de l’Angola, permettant la neutralisation des FDLR. Cependant, dans une tournure qui défie toute logique, le groupe d’experts des Nations Unies s’est opposé au rapatriement de ces criminels, estimant que cela violerait le droit international humanitaire. Cette prise de position est non seulement déconcertante, mais elle soulève des questions fondamentales sur la priorité que l’ONU accorde à la protection des droits des victimes face à l’impunité des responsables de génocides et de terrorisme.
Il est incompréhensible qu’une organisation internationale qui se présente comme garante des droits humains et du droit international puisse s’opposer à des mesures concrètes visant à neutraliser ceux qui, après avoir été responsables de tant de souffrances humaines, continuent de constituer une menace mortelle pour la paix et la stabilité de la région.
En s’opposant à la neutralisation et au rapatriement des FDLR, les Nations Unies, semblent se faire complices d’un statu quo qui permet aux forces négatives de continuer à semer la terreur.
Un monde à l’envers : la justice bafouée
L’attitude des Nations Unies, en particulier du groupe d’experts et de la MONUSCO, reflète un décalage inquiétant avec les principes de justice et de responsabilité. Le droit international humanitaire, qui devrait être la pierre angulaire de toute action internationale dans des zones de conflit, semble être mis de côté au nom de considérations politiques, diplomatiques ou stratégiques.
Comme le soulignait à juste titre Francis Cabrel, "est-ce que ce monde est sérieux ?". La communauté internationale, qui est censée être un bastion de justice, semble ici agir de manière incohérente, voire absurde, dans une situation où les victimes ne bénéficient ni de justice ni de protection.
L’inefficacité de l’ONU : l’impasse de la réforme
Face à ce constat accablant, une question se pose inévitablement : qui exigera des comptes à ce groupe d’experts, à la MONUSCO, et plus largement à l’ONU, pour son échec à protéger les civils et à mettre fin à l’impunité des responsables des atrocités ?
Le silence de la communauté internationale à ce sujet est assourdissant. La récurrence de ces échecs démontre la nécessité urgente d’une réforme en profondeur de l’ONU et de ses mécanismes d’intervention en situations de conflit. Si la MONUSCO n’a pas été capable d’accomplir sa mission de protection, c’est que le système onusien lui-même est dysfonctionnel et qu’il est urgent de repenser son approche face aux défis contemporains.
En somme, le monde semble avoir basculé dans une forme de cynisme tragique, où les intérêts géopolitiques et diplomatiques prennent le pas sur les impératifs humanitaires. Le dénouement de cette crise ne doit pas être laissé à l’improvisation ni à l’indifférence. La protection des civils et la justice doivent primer, même si cela signifie remettre en question les fondements mêmes de l’ONU et de ses interventions.
Mais tant que l’ONU persistera dans son inaction, ou pire, dans sa complicité avec les forces négatives, le peuple congolais restera à la merci de ceux qui détruisent sa dignité, ses vies et son avenir.
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