L’arrivée des militaires et policiers rwandais a renversé le rapport de force sur le terrain. Car ces jeunes rwandais sont animés par les valeurs qu’ils puisent dans la culture que sont la solidarité et l’entraide.

Ils agissent sans passion ni haine mais comme des professionnels. Ils ont le sens de l’honneur, cette vertu en action qui est une exigence qui ne se diffère point et de surcroit ne s’échange pas. C’est une décision qui se traduit en acte. Bien plus, c’est un engagement qui risque tout en une seule fois. On appellerait cela l’« ADN » des RDF » car ça remonte à loin dans son parcours et son histoire.

A l’instar d’autres missions (Sud Soudan, Mali, République Centrafricaine, Haiti…) cette mission au Mozambique vise à résoudre un conflit violent en mettant la force au service de la paix.

Avec l’assistance des RDF, l’armée Mozambicaine est en train de mettre hors d’état de nuire les djihadistes. Et offrir ainsi à la population éprouvée les moyens de sa reconstruction.

C’est dans ce cadre qu’un communiqué conjoint RDF/ Armée Mozambicaine annonçait hier 8 août 2021 la reprise de la ville portuaire de Macimbao da Praia qui était sous le contrôle des « djihadistes » depuis bientôt trois ans.

Cette ville était devenue le quartier général dudit groupe djihadiste affilié à l’Etat Islamique. Il faut noter que ces derniers ont fait plus de deux mille huit cent morts et provoqué le déplacement de plus de huit cent mille personnes.

Le 26 juillet 2021, les RDF ont été rejoint par deux cent quatre-vingt-seize militaires Botswanais. Pour sa part, la RSA avait annoncé l’envoi de mille quatre cent quatre-vingt-quinze militaires. Tandis que le Zimbabwe lui emboitait le pas en annonçant l’envoi de trois cent et quatre instructeurs d’infanterie.

Au-delà des actions militaires ici et là, le djihadisme pose de multiples questions auxquelles il faudra apporter des réponses adéquates. Quelle riposte qui tienne en compte la construction idéologique du djihadisme et comment il arrive à séduire chez les minorités musulmanes. Et quels moyens doit-on mettre en œuvre pour contrecarrer ce phénomène devenu contemporain.