Le processus de création de l’EAC remonte à 1967, lorsqu’il a été fondé par Julius Nyerere de la Tanzanie, Jomo Kenyatta du Kenya et Milton Obote de l’Ouganda, avec l’objectif de renforcer l’intégration régionale.
Cependant, l’EAC a cessé d’exister en 1977, avant d’être relancé en juillet 2000 avec l’adhésion de nouveaux membres.
Aujourd’hui, l’EAC compte sept pays : le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Sud-Soudan, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Somalie.
Lors de cette rencontre, les chefs d’État discuteront de la progression du processus d’intégration, qui comprend la création d’une union douanière, d’un marché commun et d’une monnaie unique.
Le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, a souligné que l’intégration régionale en matière économique et politique reste un travail en cours, avec des progrès significatifs dans la création du marché commun et de l’union douanière, mais des défis persistent concernant la monnaie unique et l’intégration politique.
Il est à souligné cependant, que malgré les avancées, plusieurs obstacles subsistent au sein de l’EAC, notamment les barrières commerciales dans certains pays.
Nduhungirehe a mentionné que les camions transportant des marchandises sont souvent bloqués pendant de longues périodes en raison de restrictions non tarifaires, ce qui freine le commerce intra-régional.
Le ministre a également évoqué les tensions entre le Rwanda et la RDC, qui se sont intensifiées en raison du conflit dans la région du Kivu.
Le Rwanda accuse la RDC de soutenir le groupe armé FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), tandis que la RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23 ce que le Rwanda a toujours rejeté.
Ces tensions ont entraîné la suspension d’accords de coopération économique entre les deux pays en 2022.
De plus, le Burundi a également fermé ses frontières avec le Rwanda en janvier 2024, accusant Kigali de soutenir un groupe rebelle, le RED Tabara, actif dans l’Est de la RDC. Le Rwanda a, à maintes reprises éclairé qu’il n’a aucun intérêt de soutenir ceux qui perturbent la sécurité des voisins.
Le ministre Nduhungirehe a exprimé des préoccupations concernant la RDC, qui ne respecte pas ses engagements financiers envers l’EAC.
Selon lui, bien que la RDC contribue à d’autres organisations régionales comme la SADC, l’ECCAS, l’UA et l’ONU, elle ne règle pas ses contributions à l’EAC.
« Actuellement, ils n’ont versé aucune contribution. Ce n’est pas une question d’économie ou de guerre, car ils paient leur part dans d’autres organisations", a-t-il déclaré.
Priorités de la 24e réunion des chefs d’État
Les discussions de cette réunion de l’EAC porteront principalement sur l’amélioration du commerce intra-régional, la lutte contre les changements climatiques, la promotion de la paix et de la sécurité, ainsi que la résolution des conflits internes dans la région.
Cependant, la question du manque de solidarité de certains États membres, en particulier la RDC, demeure un point de tension majeur.
La réunion intervient alors que certains dirigeants, comme le président congolais Félix Tshisekedi, ont boycotté la précédente réunion spéciale de l’EAC en juin 2024, en raison de déclarations controversées faites par le président kenyan, Dr William Ruto, sur les combattants du M23.
À ce jour, le secrétariat de l’EAC n’a pas encore publié la liste officielle des présidents qui assisteront à la réunion du 30 novembre, et il n’est pas certain que le président Tshisekedi y participe, ou s’il enverra un représentant.
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