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Les entreprises américaines prêtes à investir en RDC

Redigé par IGIHE
Le 25 juillet 2025 à 02:11

Alors que les efforts diplomatiques s’intensifient pour ramener la paix dans l’est de la République démocratique du Congo, les États-Unis et plusieurs de leurs entreprises se disent prêts à investir dans différentes régions du pays, notamment dans les mines de Rubaya, situées dans la province du Nord-Kivu, ainsi qu’au Katanga.

Au début de l’année 2025, le président congolais Félix Tshisekedi a promis au gouvernement américain que si celui-ci acceptait de l’aider à rétablir la paix et la sécurité dans son pays, il autoriserait les entreprises américaines à exploiter les minerais stratégiques dont regorge la RDC.

C’est dans ce cadre que les États-Unis ont ainsi privilégié une approche diplomatique, facilitant notamment un accord entre la RDC et le Rwanda visant à démanteler le groupe armé FDLR et à lever les mesures de défense mises en place par Kigali.

Washington a également soutenu les pourparlers entre la RDC et la coalition rebelle AFC/M23, sous l’égide du Qatar. Ces discussions pourraient aboutir à un accord de paix d’ici le mois prochain, fondé sur les principes convenus le 19 juillet.

Dans ce contexte, le président américain Donald Trump prévoit de réunir prochainement le Président Paul Kagame et Félix Tshisekedi afin qu’ils concluent un « accord final », qui devrait intervenir après la signature d’un accord de paix entre Kinshasa et l’AFC/M23.

À l’image de Trump, plusieurs entreprises américaines misent sur un retour de la paix pour sceller des partenariats économiques avec le gouvernement congolais. Certaines ont d’ailleurs déjà entamé des négociations ou signé des accords concrets.

Parmi elles, la société ’KoBold Metals’, soutenue par des investisseurs tels que Jeff Bezos et Bill Gates, a conclu la semaine dernière un accord avec l’État congolais pour exploiter les mines de lithium de Manono, situées dans la province du Tanganyika, dans la région du Grand Katanga.

Avant cet accord, cette société basée en Californie avait déjà acquis les parts de l’entreprise australienne ’AVZ Minerals’ dans ce site considéré comme l’un des plus importants gisements de lithium au monde. Ce minerai est crucial pour la fabrication de batteries de véhicules électriques.

’America First Global’, fondée par Gentry Beach, un proche du fils de Donald Trump, souhaite obtenir de Kinshasa le droit de superviser les mines de coltan de Rubaya, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), aujourd’hui sous contrôle de la coalition AFC/M23. Le coltan est essentiel à la fabrication des téléphones portables et de nombreuses technologies militaires. Depuis mai 2024, les mines de Rubaya représenteraient à elles seules près de 15 % de la production mondiale.

Les convoitises s’étendent également aux minerais stratégiques comme le cobalt et le cuivre. Deux sociétés américaines, Orion Resource Partners et Virtus Minerals — fondées par d’anciens membres des forces spéciales américaines — ambitionnent de développer des activités dans les mines de Mutoshi, situées dans la province de Lualaba.

Ces gisements sont actuellement contrôlés par ’Chemaf Resources’. Cette initiative américaine intervient après que le gouvernement congolais ait bloqué le projet de rachat de Chemaf par le géant chinois Norinco Group.

Au-delà de l’exploitation minière, les États-Unis misent également sur des projets régionaux d’intégration et de développement pour consolider la paix. L’entreprise Anzana Electric Group a ainsi exprimé son souhait d’acquérir une participation de 10 % dans le projet hydroélectrique Ruzizi III, mené conjointement par le Rwanda, la RDC et le Burundi.

D’un coût estimé à plus de 800 millions de dollars, ce barrage devrait être achevé d’ici 2030 et fournir de l’électricité à plus de 30 millions de personnes dans la région des Grands Lacs.

les États-Unis et plusieurs de leurs entreprises se disent prêts à investir dans différentes régions de la RDC

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