« L’urgence aujourd’hui est de mettre fin à la guerre à Gaza et de venir en aide à la population civile », a déclaré le chef de l’État sur son compte officiel X, appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la libération de tous les otages et à l’acheminement massif de l’aide humanitaire. Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne contre le Hamas a fait plus de 60 000 morts et 140 000 blessés du côté palestinien, selon des sources locales.
Au-delà de la situation humanitaire, le président Macron a souligné que cette reconnaissance s’inscrit dans une vision politique plus large : « Nous devons bâtir l’État de Palestine, garantir sa viabilité, et faire en sorte qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il contribue à la sécurité de tous au Moyen-Orient. »
Dans une lettre adressée à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, Emmanuel Macron a réaffirmé que la solution à deux États reste la seule voie crédible pour répondre aux aspirations légitimes du peuple palestinien, mettre fin au terrorisme et instaurer une paix durable dans la région.
Cette décision fait suite à un engagement pris en avril dernier, lors d’une déclaration conjointe avec l’Arabie saoudite, en marge d’une conférence internationale sur la Palestine prévue à New York. Initialement prévue en juin, cette conférence a été reportée à fin juillet sous la pression des États-Unis, opposés à une reconnaissance unilatérale de la Palestine.
À Washington, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a vivement condamné la position française, qualifiant l’initiative de « précipitée et irresponsable ». Selon lui, « cette décision soutient le Hamas et freine les efforts de paix ». Les États-Unis ont également annoncé leur retrait d’une session de l’ONU prévue pour discuter de la reconnaissance conjointe d’Israël et de la Palestine en tant qu’États souverains.
En mai 2025, la France avait rejoint la Norvège, l’Irlande et l’Espagne, qui ont lancé un processus conjoint en vue de reconnaître officiellement l’État palestinien. À ce jour, plus de 142 pays sur les 193 États membres de l’ONU ont reconnu la Palestine, bien que celle-ci ne soit pas encore membre à part entière de l’organisation.
La décision française a été ouvertement critiquée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui y voit un « soutien au terrorisme » et un « renforcement des alliances avec l’Iran ».
Par cette initiative, la France prend ainsi le risque de se mettre à dos certains de ses plus proches alliés, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui restent opposés à toute reconnaissance unilatérale de la Palestine.
Pour Emmanuel Macron, il s’agit néanmoins d’un « choix de responsabilité », fondé sur le droit international et la nécessité d’instaurer une paix juste et durable au Moyen-Orient.

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