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Procès Kabila : la Haute Cour militaire reporte l’audience au 31 juillet

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 25 juillet 2025 à 07:12

Le procès de l’ancien président Joseph Kabila, accusé de haute trahison, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a été ajourné au 31 juillet par la Haute cour militaire de la RDC. Le report a été décidé à l’issue d’une première comparution tenue ce vendredi à Kinshasa, en l’absence de l’accusé.

Lors de cette audience inaugurale, la cour s’est déclarée compétente pour instruire le dossier. Les avocats de la défense ont sollicité un délai supplémentaire afin de prendre connaissance des pièces du dossier et de préparer leurs arguments. La cour a accédé à cette requête, fixant la reprise des débats à la fin du mois.

Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, est poursuivi par contumace. En mai dernier, le Sénat avait voté la levée de son immunité parlementaire, une disposition dont il bénéficiait en tant que sénateur à vie depuis son départ du pouvoir. Cette décision a ouvert la voie à des poursuites judiciaires inédites contre un ancien chef de l’État congolais devant une juridiction militaire.

Le parquet militaire accuse M. Kabila de soutien actif au Mouvement du 23-Mars (M23), un groupe rebelle qui a pris le contrôle de plusieurs zones stratégiques dans l’est du pays, notamment les villes de Goma et Bukavu, depuis janvier et fevrier 2025. Selon les autorités, l’ancien président aurait rencontré des chefs rebelles et pris part à l’élaboration de leurs stratégies militaires et politiques. Des preuves matérielles et des témoignages auraient été recueillis à l’appui de ces accusations.

Joseph Kabila rejette ces allégations, les qualifiant de « manœuvres politiques ». Installé en Afrique du Sud depuis 2023, il est réapparu publiquement en mai dernier dans le Nord-Kivu, affirmant vouloir contribuer « à la recherche d’une solution » à la crise sécuritaire. Il a également proposé une feuille de route en 12 points pour la paix, comprenant le désarmement des groupes armés, un dialogue national et un renforcement de la coopération régionale.

Le gouvernement congolais, de son côté, considère que ces gestes visent à légitimer la rébellion. Ce procès marque une première historique en RDC : jamais un ancien président n’avait été traduit devant une cour militaire.

Le procès de l’ancien président Joseph Kabila a été ajourné au 31 juillet par la Haute cour militaire de la RDC

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