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Les limites des opérations de maintien de la paix

Redigé par Tite Gatabazi
Le 9 août 2022 à 09:43

Depuis le début des déploiements des missions de maintien de la paix, l’ONU n’est pas parvenue à mettre en œuvre la sécurité collective.

Somalie, Ex Yougoslavie, Rwanda, Soudan, Haïti, Chypre, Mali la liste est longue.

Poser la question des limites des opérations de maintien de la paix et leur relatif échec fait sens dans la mesure où elles rencontrent des difficultés croissantes et des critiques parfois nombreuses.

A partir de 1990, l’Organisation des Nations Unies s’est vue confié un rôle central dans l’architecture du maintien de la paix.

Les opérations de maintien de la paix relèvent de trois catégories différentes : les opérations conduites directement par l’ONU, les opérations autorisées par l’ONU et les opérations se déroulant en dehors des cadres de l’ONU.

En 2012, un total de 48 opérations de paix ont été menées, mobilisant 233 642 militaires, policiers et civils.

Pour comprendre ce paradoxe, il faut identifier la nature des opérations de la paix, mesurer leurs évolutions et évaluer les alternatives.

Embrassant un nombre croissant de taches à la fois militaires et civils, les missions sont multiformes. Des actions préventives, maintien de la paix, assistance humanitaire, imposition de la paix, supervision des élections, consolidation de la paix appartiennent aux missions de la paix simultanément ou séparément.

Il y a des missions dont les mandats sont politiquement et juridiquement mal définis, ou les troupes sont déployées dans un environnement de guerre ouverte ou larvée et par-dessus tout subissent une offensive médiatique peu favorable à l’accomplissement de la mission.

Les missions de maintien de la paix résultent d’une résolution du Conseil de Sécurité des nations unies. Produit d’un compromis politique entre intérêts divergents et pondérées par le rapport de force entre Etats membres.

Parmi les causes d’échecs se trouvent entre autres le manque de volonté politique des Etats accueillants, l’inadaptation des opérations ou encore une absence de doctrine voire de stratégie de maintien de la paix.

Il n’y a pas d’opération possible sans le consentement et la coopération des belligérants.

Il faut arriver à concilier l’impartialité et l’efficacité en matière de protection des civils. Ce qui relève de la quadrature du cercle.

Une scène marquante d’avril 1994 a l’aéroport militaire de Melsbroek en Belgique, devant les cameras et journalistes venus les accueillir, les casques bleus belges ulcérés d’avoir perdu dix des leurs à Kigali.

D’avoir assister au début d’exécution du génocide contre les tutsis avec ordre formel de ne rien tenter pour l’empêcher et d’avoir été rapatriés contre leur gré, déchirèrent les bérets bleus devant les caméras.

L’opération de maintien de la paix est le symptôme de l’incapacité des grands pays à s’entendre sur une stratégie politique et ou militaire plus ferme.

C’est pour ce faire qu’elles connaissent des limites et des restrictions dans la conduite de leur mission a commencer par le caractère non coercitif des opérations.


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