L’Est de la République démocratique du Congo demeure miné par des forces irrédentistes et des milices étrangères : l’alliance que le président Tshisekedi entretient avec les FDLR véritable épine fichée dans son flanc doublée de la présence de mercenaires au sein même des rangs des FARDC, constitue un obstacle objectif et majeur à la mise en œuvre effective de l’accord de paix. Cette configuration délétère révèle, s’il en était encore besoin, l’ampleur de la vulnérabilité du pouvoir congolais face à ces acteurs armés qu’il a lui-même contribué à légitimer.

Cette épine persistante dans son pied stratégique est aggravée par une alliance notoirement toxique avec le président burundais Ndayishimiye, dont les interventions dans le Minembwe et dans la plaine de Rusizi s’apparentent à une épuration ethnique systématique et à des crimes de guerre documentés.

Ces alliances régionales compromettent non seulement la crédibilité de l’État congolais, mais exacerbent également la fragilité sécuritaire de toute la région des Grands Lacs.

La dimension interne du problème n’en est pas moins préoccupante. En se cantonnant à l’orthodoxie de sa propre chapelle politique et en cultivant une rhétorique victimaire ainsi qu’un discours de haine ciblé, le président Tshisekedi affaiblit la cohésion nationale et polarise le débat public.

L’opposition politique, vigoureuse et structurée, conjuguée à la vigilance des institutions religieuses et civiques, oppose un rempart critique à sa politique isolationniste et militariste, révélant l’ampleur des fractures internes qui minent l’autorité de l’État et compromettent toute stratégie de paix durable.

L’ensemble de ces facteurs, la persistance des FDLR et des mercenaires, l’alliance controversée avec le Burundi, la polarisation politique interne et la rhétorique belliqueuse, s’érige en un véritable faisceau d’obstacles sur le chemin déjà tortueux de la paix et de la sécurité dans l’Est congolais.

L’accord de Washington, aussi ambitieux et porteur d’espoir soit-il, ne saurait produire ses effets sans une prise de conscience lucide de ces réalités et une volonté politique inébranlable pour les affronter.

Faute de quoi, l’ombre de l’échec, nourrie par les divisions et les complicités régionales, plane sur l’avenir même de la paix dans la région des Grands Lacs.

L’accord de paix de Washington suscite de l’espoir, mais l’alliance du président Tshisekedi avec les FDLR reste la véritable épine