Le drame le plus récent a frappé les consciences le 8 janvier dernier : Patrick Adonis Numbi, éminent journaliste, ancien lauréat du prix du meilleur présentateur de chronique musicale pour le Katanga lors de la 8ᵉ édition des Katanga Awards en 2016, a été sauvagement assassiné à coups de machette. Ce crime odieux, survenu alors qu’il regagnait son domicile après une journée de travail, a suscité l’indignation générale.
Une population sur le qui-vive
Face à cette escalade de violence, les Lushois s’organisent. Dans plusieurs quartiers, des jeunes veillent, sacrifiant leur sommeil pour protéger leurs proches et dissuader les criminels. Pourtant, leurs efforts restent insuffisants face à des bandits de plus en plus audacieux, parfois regroupés en bandes armées d’une dizaine, voire d’une vingtaine d’individus.
Des habitants des communes de Kenya et Rwashi témoignent de leur quotidien devenu cauchemardesque : « Nous ne dormons plus, l’angoisse nous ronge. Chaque jour, de nouveaux crimes surgissent. Nous supplions les autorités de tout mettre en œuvre pour nous protéger », confie un résident. Un autre déplore : « À Rwashi, c’est comme s’il n’y avait pas d’autorités. Les jeunes montent eux-mêmes la garde pour survivre à la nuit. »
Le spectre de la criminalité organisée
Selon des sources locales, ces malfaiteurs, armés de machettes, marteaux, barres de mine et fusils, sèment la terreur dans les foyers et sur les routes. Leur arsenal macabre souligne leur détermination, tandis que leurs actes – meurtres, viols, cambriolages – ébranlent chaque jour un peu plus la ville.
L’ombre des combattants de l’UDPS
À cette atmosphère déjà pesante s’ajoute un facteur troublant : la régularité avec laquelle des combattants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) sont pointés du doigt dans l’insécurité croissante, non seulement à Lubumbashi, mais aussi dans d’autres localités comme Kasumbalesa. Ces accusations, récurrentes, soulèvent des interrogations sur les responsabilités et les motivations de certains groupes dans l’entretien de cette spirale de violence.
Les autorités appelées à l’action
Face à l’ampleur du phénomène, le gouverneur Jacques Kyabula a salué le récent coup de filet de la police, qui a présenté des présumés bandits. Cependant, pour la société civile, ces efforts restent insuffisants. Dans plusieurs quartiers, le crépitement des balles et les cris des victimes continuent de troubler la quiétude des nuits.
Dans cette ville autrefois pleine de promesses, les habitants lancent un cri du cœur : « Que les autorités prennent enfin à bras le corps la question de la sécurité ! »
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!