Mardi, Randrianirina avait déclaré que les forces armées prenaient le contrôle du pays, marquant la fin de plusieurs semaines de manifestations organisées principalement par des jeunes contre le président Andry Rajoelina et son gouvernement.

Le colonel a précisé qu’il assumait le rôle de chef de l’État après avoir été invité à le faire par la Haute Cour Constitutionnelle, en l’absence de Rajoelina, qui a fui Madagascar suite au soulèvement.

« Il doit y avoir une prestation de serment pour officialiser ma position » , a indiqué Randrianirina.

Le tournant est survenu samedi lorsque Randrianirina et des soldats de son unité d’élite CAPSAT se sont rebellés contre Rajoelina et ont rejoint les manifestations exigeant la démission du président. Cette rébellion a contraint Rajoelina à fuir vers un lieu sûr par crainte pour sa vie. Le président déchu a qualifié la prise de pouvoir militaire de « tentative de coup d’État illégale menée par une faction rebelle ».

Le colonel Randrianirina a annoncé que la nouvelle direction militaire nommerait rapidement un nouveau Premier ministre chargé de former un gouvernement, sans préciser de calendrier. « Nous accélérons déjà le processus afin que la crise dans le pays ne dure pas éternellement », a-t-il ajouté.

Depuis son indépendance vis-à-vis de la France en 1960, Madagascar a été secoué par plusieurs coups d’État et tentatives de coups d’État. L’île de l’océan Indien fait également face à des niveaux de pauvreté élevés depuis des décennies. Un précédent coup d’État militaire en 2009 avait déjà porté Rajoelina au pouvoir en tant que président de transition, se présentant alors comme le champion de la jeunesse.

Aucune réaction internationale significative immédiate n’a été enregistrée à ce jour, y compris de la part de l’Union africaine, qui avait convoqué mardi une réunion d’urgence de son conseil de sécurité.

Le colonel Michael Randrianirina, à la tête d’un coup d’État militaire à Madagascar, a annoncé qu’il « prenait la fonction de président »