"Derrière ces mouvements se cachaient des objectifs inavoués, avec l’intention de certains politiciens de semer le désordre. Cela a pris l’allure d’un coup d’Etat fomenté et préparé", a-t-il affirmé.

M. Rajoelina a insisté sur la nécessité de préserver l’unité nationale. "Rien ne justifie les actes barbares de ceux qui ont été payés pour piller et détruire les biens d’autrui. Personne n’en profitera. La véritable solution réside dans l’unité", a-t-il souligné.

Reconnaissant les difficultés rencontrées par la population face aux coupures d’électricité, le président a annoncé le limogeage du ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, pointant du doigt les lenteurs constatées dans la mise en œuvre des projets énergétiques.

Le président a exprimé sa compassion envers les victimes, affirmant partager la douleur de ceux qui ont perdu des proches ou subi des pertes matérielles. Il a assuré que l’Etat prendra des mesures pour accompagner les entreprises touchées et préserver les emplois menacés.

M. Rajoelina a par ailleurs lancé un appel aux forces de l’ordre afin qu’elles poursuivent leurs efforts pour rétablir l’ordre et protéger les personnes et leurs biens.

Il a cependant invité les manifestants, notamment les jeunes, à dialoguer afin d’apporter ensemble des solutions au problème d’accès à l’eau et à l’électricité dans le pays.

Une manifestation s’est tenue jeudi à Antananarivo pour réclamer l’accès à l’eau et à l’électricité, avant de dégénérer en actes de pillage dans plusieurs endroits du pays en fin de journée.

Le préfet d’Antananarivo, Angelo Ravelonarivo, a décrété jeudi soir un couvre-feu de 19H00 à 05H00 du matin dans la capitale et ses environs, "jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli".

Le président Rajoelina a dénoncé à la télévision nationale les récents pillages et destructions, estimant que les manifestations allaient bien au-delà des revendications sur l’eau et l’électricité