Figure médiatique du mouvement écologique en France et dans le monde, en 2007, il imposa la signature du « pacte écologique » à tous les candidats à la présidentielle.

Le grenelle de l’environnement sous Sarkozy reprenait plusieurs objectifs et propositions du pacte.

En 2012, il se lança dans la course à la présidentielle, mais il sera recalé par la primaire écologiste qui lui préféra l’emblématique ancienne magistrate Eva Joly.

En 2012, Hollande le nomme « envoyé spécial pour la protection de la nature ».

Il sillonnera le monde en portant la parole de la France sur la crise écologique et préparera la COP 21 de Paris.

Le 17 mai 2017, Macron le nomme Ministre d’Etat chargé de la transition écologique et solidaire. Mais le 28 août 2018, il démissionne en direct à la radio sans en avertir ni le Président ni le Premier Ministre.

Aujourd’hui, ce n’est pas de l’écologie qu’il s’agit pour Nicolas Hulot. Mais d’un fait grave : il est accuse de plusieurs « d’agressions sexuelles ».

Pour mémoire, c’est l’affaire Harvey Weinstein qui provoqua le mouvement #Metoo et la libération de la parole chez les femmes victimes de harcèlement sexuel.

C’est ce mouvement qui a délié les langues et galvanisé les milliers des femmes à travers le monde en les encourageant à partager leurs histoires.

L’empathie et la solidarité tournent depuis à plein régime. Et les réseaux sociaux en sont un puissant relais.

On peut multiplier les exemples à profusion de cette réalité massive et tragique qui émerge grâce à l’usage des technologies.

Et des célébrités sont tombées de leurs piédestaux.

Il y a eu l’onde de choc planétaire d’avril 2011 avec Dominique Strauss Kahn, le puissant Directeur Général du Fonds Monétaire International en passe de devenir Président de la France.

L’académie du prix Nobel, le Ministre Anglais de la défense, Michael Fallon, Patrick Poivre d’Arvor, ancien présentateur vedette du journal de 20h, Olivier Duhamel, le puissant Président de Science po Paris et tout récemment l’artiste Congolais Koffi Olomide…la liste est très longue !

L’ouragan a provoqué des manifestations et des démissions fracassantes çà et là.

Entrainant certains pays ont redéfinir la notion de viol en durcissant la législation en la matière.

Et c’est en mettant les mots sur les maux portés sur la place publique qu’on parvient à une prise de conscience collective des faits délictueux.

Au-delà de la véracité des faits, il y a que l’information est d’intérêt public, que les faits reposent sur une base factuelle (dates, lieux, échanges écrits ou vocaux) et qu’il y ait un débat contradictoire.

On sait que le combat n’est pas encore gagné car certaines femmes refusent d’y participer pour ne pas compromettre les chances d’un avancement professionnel.

D’autres pointent du doigt l’hypocrisie ambiante de ne pas vivre en conformité avec le discours, à réconcilier les attitudes dans la sphère privée et la sphère public. Elles dénoncent le manque de cohérence des « activistes ».

Une manifestation contre les viols et agressions sexuelles subis par les femmes