Prenant la parole lors du Forum international sur la diplomatie qui se tient respectivement du 11 au 13 avril 2025 à Antalya, en Turquie, l’ambassadeur Olivier Nduhungirehe a mis en lumière le potentiel immense de l’Afrique, qu’il a décrite comme le continent le plus riche en ressources naturelles et doté d’une population jeune, moteur essentiel d’un développement durable.
« Nous avons des pays inexplicablement pauvres, alors même que notre continent regorge de richesses. Nous disposons d’une jeunesse dynamique, dont la majorité a moins de 18 ans. Je suis convaincu qu’en 2050, un tiers de la jeunesse mondiale sera africaine », a-t-il déclaré.
Il a ensuite souligné que les conflits récurrents qui freinent le développement du continent trouvent bien souvent leurs racines dans la mauvaise gouvernance, le chômage des jeunes, le manque d’opportunités et les discriminations persistantes.
« Comme vous le savez, les causes profondes des conflits sur notre continent sont bien connues : mauvaise gouvernance, absence de perspectives pour les jeunes, chômage massif et discriminations persistantes. Il est impératif de s’y attaquer dès maintenant, car si nous tardons, ces problèmes referont surface dans cinq ou dix ans », a-t-il averti avec insistance.
L’ambassadeur Nduhungirehe a également rappelé que bon nombre de ces conflits trouvent leur origine dans les frontières arbitrairement tracées à l’époque coloniale, soulignant à cet égard le rôle crucial que doit jouer la coopération régionale dans leur résolution.
« Nous nous sommes engagés à unir nos efforts , investir ensemble, valoriser nos ressources et tirer collectivement profit des fruits de notre collaboration », a-t-il déclaré. Il a néanmoins mis en garde contre les conséquences d’un manque d’unité, qui ne ferait que servir les intérêts de forces extérieures désireuses de maintenir les pays africains dans une situation de dépendance en exacerbant leurs divisions.
« Faute d’unité et de coopération, des forces extérieures continueront de s’employer à faire de l’Afrique un terrain d’affrontements, en attisant les divisions pour maintenir notre dépendance, là où nous devrions viser l’autonomie », a-t-il mis en garde.
Le ministre a conclu en soulignant qu’il appartient aux nations africaines de prendre pleinement conscience de leur richesse collective et de s’engager résolument à faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services, notamment à travers la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).


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