En effet, pendant l’audience tenue ce 13 août 2025, Mutamba a entre autres présenté des excuses pour avoir attaqué deux juges récemment retirés de l’affaire, les accusant de l’avoir intimidé et combattu. Devant la Cour de cassation présidée par Jacques Kabasele, il a affirmé qu’il n’avait jamais détourné les 19 millions de dollars liés au projet de construction de la prison de Kisangani, dans la province de la Tshopo.
« Pendant la guerre d’agression, alors que tout le monde était épuisé, j’étais prêt à donner ma vie pour ce pays. Mais aujourd’hui, la justice que j’ai servie avec amour m’a tout retiré : mon honneur, la confiance que l’on avait en moi, ma valeur et mon travail », a-t-il déploré, s’appuyant sur un passage des Psaumes.
Mutamba a affirmé qu’il avait toujours agi avec dévouement et amour envers les Congolais, se considérant aujourd’hui injustement privé de reconnaissance et de respect.
Selon l’ancien ministre, son procès pourrait être comparé à celui de Patrice Lumumba, Premier ministre et héros de l’indépendance congolaise.
« Au ministère de la Justice, j’ai été confronté à l’injustice en essayant de remplir mes fonctions avec intégrité, pour le bien du pays et des générations à venir. Cette affaire évoque pour moi de nombreux procès historiques, notamment celui de Patrice Lumumba, et je me sens, à certains égards, comme lui revenu parmi les vivants. »
Mutamba a également rappelé qu’en 1956, Lumumba, alors âgé du même âge que lui aujourd’hui, avait été condamné à un an de prison pour diffamation, avant de devenir un héros national.
L’accusé a poursuivi ses comparaisons historiques en évoquant Fidel Castro et Étienne Tshisekedi. Selon lui, son parcours judiciaire ressemble à celui de Castro, jugé et condamné avant de prendre le pouvoir à Cuba, ainsi qu’à celui de Tshisekedi, emprisonné dans les années 1980 pour son combat politique, avant que son fils Félix Tshisekedi n’accède à la présidence de la RDC, avant d’évoquer l’ancien président sud-africain Nelson Mandela.
« Cette affaire me rappelle également Mandela en 1962 : condamné injustement, il a passé 27 ans en prison avant de devenir président de l’Afrique du Sud », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministère public a requis contre lui une peine de 10 ans de travaux d’intérêt général, 10 ans d’inéligibilité et d’interdiction d’exercer toute fonction publique, ainsi que le remboursement des fonds publics détournés.
Le verdict est attendu pour le 27 août prochain.

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