Cette décision, d’une portée exceptionnelle dans l’histoire judiciaire française, met en lumière la tension persistante entre pouvoir, responsabilité et respect de l’État de droit.
Selon un sondage Elabe/BFMTV publié le 1ᵉʳ octobre, une majorité de Français se montre résolument imperméable aux tentatives de l’ancien Président de transformer cette défaite judiciaire en bataille politique.
L’opinion publique, consciente des enjeux démocratiques et institutionnels, condamne avec fermeté les menaces proférées à l’encontre de la magistrature et rejette toute stratégie visant à discréditer l’institution judiciaire. Ce constat révèle l’exigence collective d’impartialité et de respect du fonctionnement de la justice, indépendamment des intérêts ou de la stature des personnalités concernées.
La controverse prend aujourd’hui une tournure juridique avec le dépôt, le 1ᵉʳ octobre, d’une plainte par une vingtaine d’avocats contre Nicolas Sarkozy. Ces derniers l’accusent d’avoir sciemment porté atteinte à l’institution judiciaire en proférant des critiques jugées délibérément déstabilisantes.
Dans les colonnes du Journal du Dimanche, quelques jours après sa condamnation, l’ancien chef de l’État avait affirmé que la décision du tribunal « violait toutes les limites de l’État de droit », assimilant les procédures judiciaires à des « pratiques contraires à l’État de droit » et déclarant qu’il ne « plierait pas face au mensonge, au complot ou à l’insulte ».
Les avocats plaignants considèrent ces déclarations comme un acte délibéré de discrédit à l’encontre de la justice, susceptible d’affaiblir la confiance des citoyens dans l’impartialité et l’indépendance de l’institution.
Ils rappellent que le Code pénal, à l’article 434-25, sanctionne de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende toute action tendant à porter atteinte au respect dû à la justice. Selon eux, les propos de M. Sarkozy, en tant qu’ancien chef de l’État, revêtent une gravité particulière, compte tenu de l’influence et de l’écho que ses paroles peuvent avoir sur l’opinion publique.
Ces déclarations compromettent non seulement le respect dû aux magistrats et à la décision de justice, mais également l’autorité morale et symbolique de l’institution judiciaire elle-même.
Agissant en tant qu’« auxiliaires de justice », les plaignants justifient leur action par leur rôle dans le bon fonctionnement du service public judiciaire. Leur démarche souligne que le respect des institutions et de l’État de droit transcende les querelles personnelles et les ambitions politiques : il constitue le socle indispensable de toute démocratie crédible.

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