Dans la suite de sa carrière, il noua des liens avec l’opposition, notamment avec Félix Tshisekedi, promettant monts et merveilles, et s’érigeant en allié stratégique. Mais la montée au pouvoir de ce dernier fit basculer ses alliances ; l’ancien protégé de l’opposition tourna casaque, révélant à la fois une acuité politique opportuniste et une capacité de survie propre aux sphères tumultueuses de la politique congolaise.

Aujourd’hui, cette trajectoire sinueuse le place au cœur d’une campagne de persécution systématique, orchestrée à l’échelle de l’appareil d’État. Selon des sources proches du pouvoir, deux aéronefs ayant circulé récemment à Kasenga, Pweto et Mulonde n’auraient eu d’autre objet qu’un « faux tour de sécurité », destiné à justifier une surveillance coercitive, sous prétexte que des jeunes seraient rassemblés en brousse pour servir de relais aux opérations de l’AFC/M23.

Cette machination, subtile et méthodique, semble viser à préparer le terrain pour un procès à venir, dont l’objectif latent serait de l’écarter des échéances électorales prochaines. Dans ce contexte, l’homme se trouve en butte à une stratégie de neutralisation politique qui, tout en prenant les habits de la légalité, n’en constitue pas moins une manœuvre d’exclusion systématique, révélatrice d’un pouvoir central obsédé par le contrôle et la marginalisation de tout rival potentiel.

Ainsi se dessine le portrait d’un individu dont le parcours, marqué par les retournements d’alliance et les réversals du destin, se heurte aujourd’hui à la violence froide et méthodique d’une machine étatique prête à tout pour sauvegarder sa prééminence.

Autrefois favori du président Joseph Kabila et nommé gouverneur du Katanga, Katumbi a dû finalement s’exiler à la suite d’un conflit au sommet de l’État