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Urgent

Tshisekedi assassine le processus de paix

Redigé par Tite Gatabazi
Le 24 juillet 2024 à 12:51

Le 18 juillet 2024, dans une atmosphère empreinte de mystère et de solennité, Maître Guy Kabombo Muandimvita, vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, apposa sa signature sur un ordre de mission d’une gravité inouïe.

Ce document, d’une importance capitale, mandatait le Pr Abbé Bahala Okw’Ibale Lusheke Jean Bosco, accompagné de Mrs Mutuale Malangu Joseph David et Okankwa Bukasa Anselme, pour un voyage énigmatique vers Kampala. L’objet de cette mission, drapé de silence et de secrets, restait insaisissable.

Cette entreprise, à la fois sensible et inattendue, avait pour but d’engager des pourparlers avec une délégation de l’Alliance Fleuve Congo AFC/M23. Toutefois, la divulgation de cette information délicate plongea le gouvernement congolais dans un profond embarras, alimentant les flammes de la controverse sur la toile. Confirmée par l’Agence France Presse (AFP), cette révélation mit en lumière une contradiction flagrante : le gouvernement congolais, qui avait maintes fois clamé sur la scène internationale qu’il ne négocierait jamais avec le M23, se trouvait désormais pris en flagrant délit de tractations secrètes.

Ainsi, dans l’ombre des négociations, se dessine une danse délicate entre vérité et dissimulation, où chaque geste et chaque mot résonnent comme des échos d’un avenir incertain.

Plutôt que de porter le poids de ses responsabilités, Félix Tshisekedi choisit le chemin abrupt du limogeage, écartant brutalement son émissaire en pleine négociation au nom de l’État congolais, sous les yeux attentifs de deux chefs d’État, Yoweri Museveni et Uhuru Kenyatta, ancien président kenyan.

Quelle trahison plus éclatante du processus de paix, pour lequel le vaillant Pr Abbé Bahala Okw’Ibale Lusheke Jean Bosco s’était rendu à Kampala !

Une voix, haute et résonnante, a récemment déclaré que la guerre à l’Est est une ombre trop lointaine pour toucher Kinshasa ; elle ne se ressent pas ici, elle ne se vit pas. Mais cette guerre, hélas, est une mine d’or pour certains, et ses profits enivrent. Ainsi, elle s’étire dans le temps, pour la plus grande félicité de ceux qui, à Kinshasa et ailleurs, en tirent d’immenses bénéfices, Félix Tshisekedi en tête.

Il multiplie alors les postures théâtrales, les promesses fallacieuses, les contradictions éclatantes, les revirements brusques, les mensonges éhontés, les alliances scabreuses, y compris avec les FDLR, pour perpétuer cette guerre et ses profits.

Lors de son point presse le 23 février 2024, d’un ton impassible, le président congolais Félix Tshisekedi déclara : « Le M23 était à Kinshasa à mon insu. » Ce jour-là, devant la presse, il reconnut que les représentants du Mouvement du 23 mars (M23) étaient en 2019 à Kinshasa pour des négociations, mais que c’était à son insu, à une époque où le M23 n’avait pas encore repris les armes.

Félix Tshisekedi affirme avoir refusé de rencontré le M23, dont la présence dans la capitale lui fut rapportée par l’ancien ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde.

Qui peut croire, que pendant quatorze mois, des discussions se déroulent avec le ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, sans que le président de la République en fût informé.

Mais Tshisekedi n’en était ni à son premier méfait ni à son dernier. Il est devenu un prestidigitateur accompli.

À la faveur de la patronne du renseignement américain, Mme Avril Haines, le mardi 21 novembre 2023, une proclamation résonna par la voix de l’éloquent général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC : à compter de ce jour, il est interdit à tout soldat, quel que soit son rang, de nouer ou de conserver le moindre lien avec les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Une telle décision, gravée dans le marbre de la discipline militaire, scelle toute velléité de rapprochement, jetant un voile d’inaccessibilité entre les FARDC et ces génocidaires.

Le général-major Bruno Mpezo Mbele, commandant de la 34ème région militaire, a été appréhendé pour sa complicité avérée avec les rebelles des FDLR. Sous le joug des sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies depuis l’année 2012, les FDLR sont accusés d’innombrables atrocités : meurtres, mutilations, viols, déplacements forcés de populations, et enrôlement d’enfants. Des crimes innommables que le président Tshisekedi a lui-même évoqués, rappelant à tous l’ampleur des ténèbres que ces actes jettent sur notre humanité.

Lors de la réunion ministérielle rwando-congolaise en Angola en mars 2024, un souffle d’espoir avait parcouru les esprits. La promesse de la délégation congolaise de dessiner “un chronogramme » pour le désarmement et le rapatriement des combattants des FDLR semblait ouvrir une voie lumineuse vers la paix. Cependant, à peine cet engagement fut-il pris que le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, renversa la vapeur, niant catégoriquement toute présence des FDLR sur le territoire congolais, malgré des preuves abondantes et des témoignages accablants.

Ce retournement spectaculaire dévoile la mainmise sinistre des FDLR sur les décisions du gouvernement de Tshisekedi. Leur enchevêtrement au sein des forces armées congolaises, particulièrement dans la garde présidentielle, fait de toute tentative de rupture un acte périlleux, aux conséquences potentiellement fatales pour le régime.

Ainsi, les résolutions prises à Luanda, visant à désarmer et à rapatrier les FDLR au Rwanda, se volatilisent comme un rêve éphémère au réveil. Ce qui met en lumière les tendances belliqueuses et les stratégies obscures du gouvernement de Tshisekedi.

Mais il eut aussi Bujumbura, Addis-Abeba et ailleurs

Ainsi, ce ballet de promesses et de volte-faces, tel un tragique opéra, révèle les failles et les luttes internes d’un gouvernement en proie aux influences funestes des forces obscures.

Tandis que les espoirs de paix s’effilochent sous le poids des ambitions et des peurs, la population de l’Est de la RDC reste prise dans un tourbillon d’incertitude et de violence.

Les paroles échangées dans les différentes capitales africaines, sonnent désormais comme des échos lointains, rappellent amèrement que la route vers la paix est semée d’embûches et de désillusions.

Dans les couloirs feutrés des pourparlers, où se murmurent les espoirs de paix, un coup d’éclat retentit comme un tonnerre, déroutant les artisans de l’harmonie. Le limogeage abrupt du mandataire de l’État, en pleine concertation et sous les regards étrangers, résonne tel un affront aux hôtes de ces discussions délicates. Ces dignitaires, venus en quête de concorde, méritaient les honneurs et la déférence.

Cet acte, bien plus qu’une manœuvre politique, dévoile un sombre présage : celui de renoncer aux sentiers de la paix pour embrasser les orages de la guerre. Hélas, cette bravade guerrière, menée sans arsenal ni alliés, trahit une quête désespérée de pouvoir. Courant le monde en quête d’une potion magique, Tshisekedi ne trouvé que des mirages.

Ainsi, l’ombre de la guerre se dessine, portée par des illusions de grandeur, tandis que la paix, fragile et précieuse, semble s’éloigner, victime de ses propres folies.

Le président Félix Tshisekedi et sa porte-parole, Tina Salama. C’est cette derniere qui a annoncé le limogeage de M. Bahala Okw’Ibale Lusheke Jean Bosco

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