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Tshisekedi théâtralise le faux et escamote le vrai

Redigé par Tite Gatabazi
Le 12 mars 2023 à 07:55

On ne s’était pas assez méfié de Felix Tshisekedi dont les qualificatifs peu flatteurs inondent aujourd’hui les réseaux sociaux.

Ils reflètent néanmoins la désillusion ambiante envers lui. Depuis 2018, il va de compromissions en trahisons. C’est sa seconde nature.

Des promesses non tenues, des affaires louches, une cacophonie au sommet de l’Etat, les congolais ont commencé par rigoler en disant “On est dans le bruit,” avant d’entonner en chœur sur le clan autour du Président “Frappeurs et jouisseurs”.

La méfiance et la défiance vis-à-vis de lui est à son paroxysme.

Tshisekedi manque cruellement de charisme. Alors, ce défaut de solennité de la parole présidentielle lui évite d’être convaincant et d’emporter l’adhésion en RDC et sur la scène internationale.

Lui qui avait reconnu que les intérêts et les préoccupations du M23 étaient légitimes et que plusieurs de ses revendications passées et actuelles n’avaient rien de déraisonnable. Mais depuis, il a changé d’avis. C’est son style.

Les congolais lui tiennent rigueur de son manque de crédibilité lorsqu’il prétend rendre la RDC l’Allemagne de l’Afrique. Il est extrêmement difficile sinon impossible qu’il comprenne la paupérisation de la population en constatant le luxe dans lequel il baigne.

Avec les scandales de corruption et les détournements impliquant son clan au quotidien.

Après pour la candidature unique de l’opposition, son allié Vital Kamerhe, éphémère directeur de cabinet sera emprisonné et humilié.

Son alliance avec Joseph Kabila va vite voler en éclat, le départ de Katumbi de l’union sacrée de la nation, la déchirure du divorce avec fracas de Jean Marc Kabund, l’invitation du M23 à Kinshasa ; les exemples des déceptions, des compromissions et des trahisons sont légions.

Et même ce partenariat gagnant- gagnant avec le Rwanda qui a vécu le temps d’une comète et dont Fortunat Biselele a révélé qu’il ne pouvait survivre aux assauts des forces obscures autour du Chef de l’Etat.

Décidément Tshisekedi aura été un mauvais choix dans le casting de Kabila en 2018.
Il souille la mémoire de son père, feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba, il a trahi tous ses partenaires, il maintient les congolais dans le sang et les larmes pour des intérêts bassement mercantiles et assombri encore plus l’histoire de la RDC.

Pire, il a tourné le dos à la devise de l’Union pour le Progrès Social et la Démocratie, l’emblématique UDPS. "le peuple d’abord".

Tshisekedi est une épine dans le pied des congolais.

Les visites successives du Pape et du Président Macron l’ont attestées à suffisance.
Et sa désignation du bouc émissaire pour les maux dont souffre la RDC est une farce qui tourne au désastre.

Plutôt que de remplir son rôle de Chef de l’Etat, d’assumer d’ouvrir le dialogue national sur les questions longtemps misent sous le tapis et considérés comme tabous, il brasse du vent avec une rhétorique inaudible.

Il fait le choix irrationnel de conduire son pays dans l’impasse avec un discours belliqueux qui traduit un déficit de volonté politique et l’incapacité des acteurs présents à trouver des solutions durables.

En effet, ils ne sont pas du tout disposés à mettre au premier plan l’intérêt du peuple et le bien-être du citoyen congolais.

Et Tshisekedi évite tout analyse prospective et critique du traitement de la crise récurrente à l’Est de son pays.

Alors il s’adonne de mettre en échec les initiatives régionales de Luanda et Nairobi, procède à la surenchère militaire en recrutant des mercenaires et en légalisant les forces négatives.

En adoptant en conseil des ministres le 3 mars 2023 le projet de fusion des FARDC et les forces négatives, Tshisekedi a éloigné encore plus toute perspective de pacification de l’Est du pays.

Bien entendu, il constate amèrement ne pouvoir compter sur l’implication militaire directe des forces régionales et qu’un flou subsiste derrière l’appel de pieds à la SADC.

Cela participe à son isolement diplomatique. Certes, Il a cédé au lobby de la guerre et la dynamique diplomatique en a pris un coup fatal. Son choix et incertain et périlleux.

Alors qu’il est de plus en plus désavoué en interne comme l’indique les manifestations de colère de la jeunesse au stade des martyrs devant le Saint Père, les huées des femmes députées dans l’hémicycle le 8 mars et bien d’autres discours de l’opposition et du clergé.

La lassitude des citoyens du Nord Kivu qui payent un lourd tribut a poussé les députés de la province à exiger enfin un dialogue du gouvernement avec le M23. C’est l’esprit du processus de Nairobi et Luanda.

Mais l’obstination de Tshisekedi à refuser la voie de la paix malgré l’infériorité militaire, attise des controverses dans le pays.

Il est vrai que la RDC souffre du manque de personnel politique a la hauteur des enjeux du pays et des crises a répétition qu’il traverse depuis son indépendance.

Le nom de Tshisekedi symbolise a lui seul les travers de la corruption et ‘l’irresponsabilité.

C’est incontestable et c’est tragique.


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