Selon des sources sécuritaires gabonaises, Nazih Marwan Al-Azzi affirme détenir pas moins de 46 enregistrements audio et 14 vidéos susceptibles de compromettre la présidence de Brice Oligui Nguema, élu en avril 2025.

Un premier enregistrement d’une conversation privée entre l’influenceur et le chef de l’État avait déjà été diffusé, provoquant une onde de choc à Libreville. Depuis, Nazih réclame la somme faramineuse de six milliards de francs CFA – soit environ 9 millions d’euros – pour ne pas divulguer d’autres contenus.

Après une première interpellation suivie d’une libération par les services spéciaux gabonais, Nazih s’était réfugié au Liban, où il a continué à multiplier les accusations et invectives contre le président gabonais.

C’est dans ce contexte que la Direction générale de la sûreté libanaise l’a arrêté à Beyrouth, suite à une demande officielle de Libreville. Bien que les deux pays ne disposent pas d’un accord judiciaire formel, un arrangement pour l’extradition de l’influenceur serait en cours de discussion.

La communauté libanaise du Gabon a rapidement pris ses distances en publiant un communiqué désapprouvant les agissements de Nazih Marwan Al-Azzi. Ce dernier risque désormais d’être poursuivi pour corruption en bande organisée, chantage et injures publiques, des accusations lourdes qui pourraient aboutir à une condamnation sévère.

Pour l’heure, la nature exacte des enregistrements incriminés reste inconnue, et aucune preuve n’a été rendue publique. Ceci-dit, cette affaire constitue la première crise majeure survenue depuis l’arrivée au pouvoir de Brice Oligui Nguema, successeur d’Ali Bongo Ondimba.

Nazih Marwan Al-Azzi, a été arrêté au Liban à la demande de Libreville, pour avoir fait chanter le président Brice Clotaire Oligui Nguema