Cette révélation a été faite lors d’une réunion consultative des parties prenantes, organisée à Kigali, vendredi 30 août, sous les auspices de Africa-China (AC) Better, dans le but de renforcer encore davantage les relations commerciales internationales déjà florissantes entre les deux pays et de favoriser un partenariat d’affaires plus productif.

Cette nouvelle usine est perçue comme un élément crucial dans les efforts continus du pays pour industrialiser son économie et diversifier ses capacités de fabrication, positionnant ainsi le Rwanda comme un centre régional dans le secteur du textile et de l’habillement.

AC Better Limited, une entreprise composée de propriétaires d’entreprises rwandais et chinois ayant des racines profondes dans l’industrie textile robuste de la Chine et des liens solides avec le Rwanda, est idéalement placée pour piloter cette transformation.

Edward Yin, CEO de l’entreprise et figure clé des opérations à Kigali, considère l’établissement de cette usine comme une démarche stratégique qui s’aligne sur les objectifs nationaux du Rwanda et la vision économique plus large de la région.

En plus de fournir des produits, AC Better offre des pièces de rechange et des services de réparation à ses clients, qu'il s'agisse d'entreprises de couture ou de détaillants, garantissant ainsi un soutien complet et des produits de haute qualité

« Le Rwanda émerge comme un centre névralgique de l’industrie moderne de l’habillement en Afrique de l’Est », explique Yin.

« L’établissement de cette usine ne se limite pas à la production de textiles ; il s’agit de créer un écosystème qui soutient les entreprises locales, favorise l’innovation et connecte le Rwanda aux marchés mondiaux. »

L’entreprise exploite déjà une chaîne d’approvisionnement et un entrepôt prospères, fournissant aux consommateurs locaux une large gamme de tissus, de machines à coudre et d’accessoires essentiels tels que des boutons et des fermetures éclair.

Ils vont au-delà de la simple fourniture de produits, en offrant des pièces de rechange et des services de réparation pour garantir que leurs clients, qu’il s’agisse d’entreprises de couture ou de détaillants, reçoivent un soutien complet et des produits de haute qualité.

Edward Yin est une figure clé dans les préparatifs de l'établissement d'une usine de textile et d'habillement

Cette nouvelle usine deviendra un centre majeur d’approvisionnement en textiles au Rwanda, améliorant de manière significative la disponibilité de tissus de haute qualité et de produits connexes.

Cela sera particulièrement bénéfique pour les créateurs locaux, les tailleurs et les entrepreneurs de la mode, qui rencontrent souvent des difficultés pour s’approvisionner en matériaux et accéder à des équipements modernes.

La décision de créer cette usine intervient à un moment où le Rwanda connaît une croissance rapide de son paysage industriel.

Avec un accent fort sur la promotion de la fabrication locale, le gouvernement encourage activement les investissements dans les secteurs ayant le potentiel de créer des emplois, de réduire la dépendance aux importations et de stimuler les exportations.

L’industrie textile, identifiée comme l’un des domaines clés de développement, est désormais sur le point de recevoir un coup de pouce majeur avec cette nouvelle entreprise.

L’usine devrait non seulement répondre à la demande locale, mais aussi desservir le marché plus large de l’Afrique de l’Est, positionnant ainsi le Rwanda comme un acteur clé dans l’industrie textile régionale.

Shyaka Gakuba, un actionnaire rwandais de AC Better Limited, a joué un rôle instrumental dans la conceptualisation du projet.

Réfléchissant sur le parcours qui a mené à ce point, Gakuba a déclaré : « L’idée de créer une usine textile moderne au Rwanda a été conceptualisée lorsque l’interdiction d’importation de vêtements d’occasion a été adoptée. Nous avons vu cela comme un moyen de créer un environnement plus autosuffisant dans la production de vêtements. »

Il est optimiste quant au fait que cela permettra de créer une industrie florissante et compétitive, capable de fournir des emplois, de soutenir les entreprises locales et de réduire la dépendance aux textiles importés.

Les consommateurs locaux bénéficient d'une large gamme de tissus, de machines à coudre, et d'accessoires essentiels tels que des boutons et des fermetures éclair

Ce développement a suscité un intérêt significatif de la part de divers acteurs du secteur textile rwandais, tels que Maximilien Kolbe Uwayo Hategekimana, co-CEO de Kuza Africa Ltd, un hub dédié à l’avancement de l’industrie textile et de l’habillement au Rwanda.

Il croit fermement que cela contribuera positivement à la transformation du secteur de la mode et du textile au Rwanda.

« S’approvisionner en fournitures et en machines peut être incroyablement coûteux, en particulier pour les créateurs et les petites entreprises des économies à faible revenu », note-t-il.

« En regroupant les créateurs au sein d’une entité unique, nous pouvons réaliser des économies d’échelle qui réduisent les coûts et rationalisent le processus de production. Notre collaboration avec AC Better Limited garantira que nos membres ont accès aux matériaux et aux équipements dont ils ont besoin à des prix compétitifs », affirme-t-il.

Les membres et les parties prenantes d'un partenariat entre des entrepreneurs rwandais et chinois ont décidé de créer une usine textile ultramoderne à Kigali d'ici la fin de l'année prochaine

Hategekimana, qui met en relation les tailleurs, les créateurs de mode et d’autres acteurs de la chaîne de valeur en offrant des services de formation, de développement des affaires et d’accès à des équipements de classe mondiale, considère cela comme un pas positif dans la bonne direction.

En réduisant la dépendance du Rwanda aux textiles importés, toute contribution à l’amélioration de la balance commerciale, du paysage industriel et de la résilience économique du pays est palpable.

S'approvisionner en fournitures et en machines peut être extrêmement coûteux, surtout pour les créateurs et les petites entreprises issues d'économies à faibles revenus