Cet accord, négocié sous la médiation de l’État du Qatar, prévoyait que chacune des parties resterait dans les zones qu’elle contrôle sans tenter d’en conquérir d’autres, tout en mettant un terme définitif aux hostilités pour permettre un climat favorable à des pourparlers en vue d’une paix durable.

Cependant, le porte-parole de l’AFC/M23, Lawrence Kanyuka, a indiqué le 30 juillet que l’armée congolaise avait déjà déployé, avant même la signature de ce document de principes, un grand nombre de soldats burundais dans plusieurs localités du Sud-Kivu, notamment à Luvungi, Lubarika, Masango et Kihumba.

Selon M. Kanyuka, le 18 juillet 2025, les forces gouvernementales ont détruit des maisons de civils et pillé plus de 150 têtes de bétail dans la région de Kawera. Elles auraient aussi envoyé des soldats dans les zones de Boko, Kabumbe et Mukwezi, dans le but d’intimider les populations Banyamulenge de Bijombo et d’autres villages voisins.

Le porte-parole a également dressé un bilan des attaques récentes : le 21 juillet, plusieurs assauts ont visé Kahororo, Dengu et Buzeke dans la région de Minembwe ; le 22 juillet, une nouvelle offensive a eu lieu à Luke et dans les environs du territoire de Masisi ; le 23 juillet, c’est la zone densément peuplée de Bukununu à Lubero qui a été attaquée.

Le 25 juillet, une nouvelle attaque a été signalée à Luke, dans le groupement de Nyamaboko I, suivie d’une autre le lendemain à Bitonge.

Le 29 juillet, des civils ont été pris pour cible à Minyanja et dans les environs, avec notamment un obus qui a touché un camion Fuso à Giseguro, à 17 kilomètres de Kiwanja, provoquant la mort de quatre personnes.

Enfin, le 30 juillet au matin, une attaque a été menée à Muheto, une zone fortement peuplée du territoire de Masisi, faisant de nouvelles victimes.

Malgré ces violences, Lawrence Kanyuka a réaffirmé la volonté de l’AFC/M23 de résoudre le conflit avec le gouvernement congolais par le dialogue politique. Il a toutefois souligné avec fermeté que la coalition se devait d’assurer la protection absolue des populations civiles en éradiquant toute menace mettant en péril leur sécurité et leur vie.

La coalition armée AFC/M23 a accusé le gouvernement congolais de violer le cessez-le-feu signé le 19 juillet 2025