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Assistance aux jeunes de Rusizi : 18 mille pondeuses, efforts des bénéficiaires en défaut

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 24 août 2017 à 01:19

District de Rusizi, Dix huit coopératives de jeunes gens démunis ont été créées dans le cadre de lutter contre le chômage qui sévit dans la jeunesse. Il leur a été distribué 18.000 poussins soit mille par coopérative en juin dernier et jusqu’à ce jour, 179 sont morts.
Il est prévu qu’à la maturité de ces poules pondeuses, le fruit de la vente d’oeufs sera affecté à d’autres programmes destinés à renforcer la capacité de cette jeunesse. Ezéchiel Ndayisenga, coordinateur du poulailler-coopérative de Secteur (...)

District de Rusizi,
Dix huit coopératives de jeunes gens démunis ont été créées dans le cadre de lutter contre le chômage qui sévit dans la jeunesse. Il leur a été distribué 18.000 poussins soit mille par coopérative en juin dernier et jusqu’à ce jour, 179 sont morts.

Il est prévu qu’à la maturité de ces poules pondeuses, le fruit de la vente d’oeufs sera affecté à d’autres programmes destinés à renforcer la capacité de cette jeunesse.

Ezéchiel Ndayisenga, coordinateur du poulailler-coopérative de Secteur Mururu, se plaint d’avoir perdu 22 poussins. Mais au fond, la question serait plutôt un manque d’encadrement très suivi par le vétérinaire de secteur.

"Le District a assuré aux coopérateurs, ils sont entre dix et treize par coopérative, 3 mois de concentrés, aliments pour volailles, de vaccins et un vétérinaire pour faire le suivi", rapporte le correspondant régional d’IGIHE à Rusizi assurant que ces jeunes gens ont bénéficié du district tous les documents fondateurs de coopérative.

"Le Secteur a, quant à lui, fournit un terrain de construction du poulailler. Les coopérateurs ont juste construit le poulailler et ils assurent le gardiennage de leurs volailles", a dit Oscar Niyonsaba, le Vétérinaire de District Rusizi qui donne plus de lumières sur le branle bas de lutte du district Rusizi contre le chômage parmi la jeunesse.

"Pour l’exercice budgétaire 2017-2018, nous allons encadrer 40 coopératives de porcherie. C’est dire que dans chacun des 18 secteurs du District, deux coopératives de porcheries par secteur seront renforcées en termes d’acquisition de têtes de bétail (10 truies et un mâle par porcherie), d’aliments et de vaccins de porcs. Ce n’est pas tout. Nous allons financer 5 autres poulaillers dans chaque secteur. Le tout coûtera au district 230 millions de francs", a confié à IGIHE Oscar Niyonsaba.

Les districts administratifs du pays comprennent la nécessité de créer des assiettes fiscales de plus en plus élargies. Celles-ci passent par l’insertion de la jeunesse rwandaise dans le secteur formel d’économie de marché. De jeunes directeurs s’y affairent et financent des programmes destinés aux jeunes et avec leur participation :

"Nous avons une large gamme d’intervention dans la jeunesse du district Rusizi. Nous suivons les jeunes dans leurs villages où ils collectent entre eux de petits fonds qu’ils se distribuent à tour de rôle (IBIMINA). Pour les jeunes qui viennent du Centre de formation d’IWAWA (maçons, ménuisiers, tailleurs) ; nous leur avons distribué du matériel de base (de 5.5 millions l’an passé avec la participation de nos partenaires que sont le WV (World Vision) et l’AEE", a confié Bruce Shakimana, Directeur de la Jeunesse du District.

M. Bruce Shakimana trouve que d’ici peu la jeunesse du District Rusizi entrera toute dans le secteur formel. Les autorités du district y vont systématiquement.
"Nous allons créer une union de toutes les coopératives d’agroélevage du district. Cette union est très capitale car elle va plaider pour les coopératives afin qu’elles accèdent aux concentrés pour volailles et bétail à des prix abordables. Cette union pourra négocier sur le marché tout ce qui est nécessaire pour la bonne santé économique des coopérateurs", a conclu Shakimana.

Pourtant un chaînon manque dans ce processus de renforcement de capacité de la jeunesse rurale : une formation solide. Former sur le tas en matière d’encadrement du vétérinaire n’est pas assez méthodique. Le vétérinaire n’est pas astreint à une forme d’enseignement professionnel. Il ne fait, en passant, que relever ce qui ne va pas ici ou là et il distribue à la volée des conseils.

On est loin de répondre aux aspirations des jeunes qui ne cherchent qu’à émerger. Ils en ont le souci et le courage. Ils manquent nécessairement de dispositions intellectuelles et des savoir-faire pour démarrer en trompe.


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