Coopération Burundi - Turquie : Sous pression, le Burundi veut diversifier ses partenariats

Redigé par RFI
Le 31 août 2015 à 12:27

C’est via Twitter que la présidence du Burundi a annoncé la signature d’un accord de coopération économique et commerciale entre le Burundi et la Turuie puisque ses partenaires traditionnels occidentaux ont suspendu – ou menacé de suspendre – leur coopération en raison du processus electoral contesté, Bujumbura cherche donc à diversifier ses partenariats.
Ca commence par Ankara. Mais d’autres capitales vont suivre, promet un officiel burundais. Cet accord avec la Turquie dont RFI a reçu copie prévoit (...)

C’est via Twitter que la présidence du Burundi a annoncé la signature d’un accord de coopération économique et commerciale entre le Burundi et la Turuie puisque ses partenaires traditionnels occidentaux ont suspendu – ou menacé de suspendre – leur coopération en raison du processus electoral contesté, Bujumbura cherche donc à diversifier ses partenariats.

Ca commence par Ankara. Mais d’autres capitales vont suivre, promet un officiel burundais. Cet accord avec la Turquie dont RFI a reçu copie prévoit de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays, notamment par l’échange d’informations, des invitations réciproques, l’organisation d’expositions et la création d’une commission d’économie mixte.

C’est une société de télécoms basée en Turquie, ITS, qui a d’ores et déjà obtenu le contrat pour l’installation, l’exploitation des réseaux et services destinés à gérer la totalité du trafic téléphonique et satellitaire en provenance ou à destination de l’étranger. Pas de détails sur le montant de ce contrat. « Il n’y a pas que les pays occidentaux, même si on espère qu’ils vont revenir sur leur décision », indique cet officiel burundais, indiquant que la Russie, la Chine, l’Egypte – entre autres – qui avaient félicité le président Nkurunziza pour sa réélection ne verraient aucune objection à accroitre leurs relations commerciales avec le Burundi.

« Le problème, c’est qu’en dehors du café, le Burundi est surtout importateur. Il produit peu et a besoin d’énormément de devises pour payer les importations et notamment le carburant », explique un opérateur économique local qui redoute une inflation galopante et des pénuries dans les mois qui viennent . « Sans compter qu’il leur sera de plus en plus difficile payer les salaires », poursuit-il. « Depuis des mois, on nous promet le pire, mais l’Etat fonctionne et les gens vivent normalement et ca va continuer », assure néanmoins un proche du régime.


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