Crise en RDC : signature dimanche de l’accord international de paix à Addis-Abeba

Redigé par Par RFI Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Le 24 février 2013 à 02:00

L’accord international doit être signé dimanche à Addis Abeba, au siège de l’UA, pour ramener la paix dans l’est de la RDC.
L’accord de paix sur la RDC, dont la signature avait été reportée le mois dernier, a été adopté ce dimanche 24 février à Addis-Abeba au siège de l’Union africaine. L’accord doit être signé par plusieurs chefs d’Etats africains en présence du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui veut faire de cet accord le point de départ d’une nouvelle stratégie de l’ONU en République démocratique du (...)

L’accord international doit être signé dimanche à Addis Abeba, au siège de l’UA, pour ramener la paix dans l’est de la RDC.

L’accord de paix sur la RDC, dont la signature avait été reportée le mois dernier, a été adopté ce dimanche 24 février à Addis-Abeba au siège de l’Union africaine. L’accord doit être signé par plusieurs chefs d’Etats africains en présence du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui veut faire de cet accord le point de départ d’une nouvelle stratégie de l’ONU en République démocratique du Congo.

Le 28 janvier dernier, Ban Ki-moon avait piqué une colère noire en apprenant l’annulation de l’accord sur la RDC, trente minutes avant la signature. Cette fois, le secrétaire général de l’ONU s’est assuré qu’aucun des chefs d’Etat ne fera faux bond. Plusieurs pays sont signataires : la RDC bien sûr, ses voisins immédiats : le Rwanda et l’Ouganda, Angola, Burundi et le Congo-Brazzaville ainsi que l’Afrique du Sud et la Tanzanie.

Pour l’ONU, cet accord marque un nouveau départ en RDC pour effacer l’échec de Goma. Il s’agit d’obtenir que les voisins de la RDC cessent leurs ingérences dans la région des Kivu et de s’assurer que Kinshasa applique enfin les réformes promises. L’une des mesures clés est la création d’une force spéciale de 2 500 hommes chargée de lutter contre les groupes armés en RDC et notamment le Mouvement du 23-Mars (M23).

Le représentant de l’ONU sur place Roger Meece a prévenu vendredi le Conseil de sécurité d’un sérieux risque de reprise des hostilités dans l’est de la RDC.

Le point de vue de Kinshasa

L’accord d’Addis-Abeba est très attendu par l’ensemble des Congolais. Toutefois cette démarche dont le contenu n’a pas été vulgarisé, mène à des interprétations diverses au sein de l’opinion congolaise. Certains se demandent si le processus imaginé par des étrangers peut réellement aboutir à une solution durable dans l’est de la RDC.

Le débat est d’autant plus animé que de nombreux Congolais posent la question de savoir si la démarche elle-même ne conforte pas la thèse d’un pays placé sous tutelle.
Ceux qui posent ces questions veulent tout simplement savoir pourquoi la signature de l’accord devrait préciser le dialogue ou la contre-pression entre Congolais initié par le président Joseph Kabila.

Et l’on peut croire que ces discussions internes seraient conditionnées par le contenu de l’accord qui devrait être signé ce dimanche au siège de l’Union africaine. Cela devrait être de même pour le volet qui concerne la politique de bon voisinage.


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