Gasana, qui se dissimulait sous une fausse identité en Norvège, est arrivé ce vendredi matin au Rwanda, où il a immédiatement été intercepté par les forces de l’ordre.
Né en 1972 dans la cellule Bitabage, secteur Ndaro, district de Ngororero, dans la Province de l’Ouest, il était étudiant dans cette même région au moment du génocide contre les Tutsi.
En 2007, le tribunal Gacaca de Nyange l’avait condamné par contumace à 19 ans de prison pour son rôle dans les massacres, L’ANPP précisant qu’il sera désormais jugé devant les juridictions rwandaises.
Ce retour fait suite à une longue procédure judiciaire en Norvège, Gasana ayant été arrêté à Oslo en octobre 2022, à l’issue d’une enquête menée par le Service norvégien d’enquête criminelle (Kripos).
Gasana a vu son extradition approuvée par le tribunal d’Oslo en septembre 2023, la décision ayant été confirmée en appel en avril 2024, puis validée par la Cour suprême en juin 2024. L’approbation finale est intervenue en février 2025, ouvrant la voie à sa remise aux autorités rwandaises.
Thea Elize Kjaeraas, avocate auprès de la police norvégienne, a insisté sur le fait que cette extradition respectait les engagements internationaux de la Norvège, notamment les conventions des Nations unies visant à prévenir le génocide.
Dans un communiqué, l’ANPP a salué la coopération des autorités norvégiennes dans la lutte contre l’impunité. « L’Autorité Nationale de Poursuite Publique du Rwanda tient à remercier les autorités judiciaires de Norvège pour leur précieuse collaboration dans la lutte contre les crimes, ainsi que pour leur contribution à la lutte contre la culture de l’impunité. », a déclaré le porte-parole Nkusi Faustin.
En effet, François Gasana fait partie des nombreux fugitifs du génocide ayant ont été rapatriés au Rwanda ces dernières années.
Parmi les plus récents cas figure Ahmed Napoleon Mbonyunkiza, extradé des États-Unis en mars 2025. D’autres suspects, tels que le Dr Léopold Munyakazi (2016), Marie Claire Mukeshimana (2011), Jean Mary Vianney Mudahinyuka (2011) et Enos Iragaba Kagaba (2005), avaient également été déportés par les États-Unis vers le Rwanda.


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