En 2000, sous la présidence de Robert Mugabe, le Zimbabwe avait pris la décision de restituer aux agriculteurs noirs les terres agricoles précédemment détenues par des colons blancs durant la période coloniale. Cette réforme agraire controversée avait provoqué une nette détérioration des relations diplomatiques avec plusieurs pays occidentaux, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et l’Union européenne.
Rapidement, ces nations ont imposé des sanctions économiques contre le Zimbabwe, les États-Unis ouvrant la voie dès 2001, suivis en 2002 par l’Union européenne et d’autres pays. Ces mesures ont durement affecté l’économie zimbabwéenne, et restent toujours en vigueur à ce jour.
En 2017, alors à la tête de l’Union africaine, le Président Paul Kagame s’est engagé activement pour faire entendre la voix du Zimbabwe et appeler à la levée de ces sanctions. Ses efforts se sont poursuivis après son mandat à la présidence de l’Union africaine.
Le 6 août 2025, lors d’une cérémonie à Kigali marquant la signature d’accords de coopération entre le Rwanda et le Zimbabwe, le ministre Amon Murwira a souligné l’importance du rôle joué par le Président rwandais dans la défense des intérêts de son pays.
« Sa position a été très importante dans ce soutien, pour des raisons de justice. La demande de levée des sanctions signifiait beaucoup. À l’échelle africaine, cette décision a déjà été adoptée par l’Union africaine grâce à l’appui de plusieurs dirigeants, dont le Président Kagame. »
Le ministre a également annoncé qu’une résolution des Nations Unies visant à lever ces sanctions pourrait être adoptée en décembre 2025, insistant sur le fait que « c’est un résultat important découlant de la volonté du Président Kagame, visant à instaurer la justice et à la mettre en œuvre. Le Rwanda constitue un exemple de pays capable de se lever contre l’injustice, en promouvant la paix et la justice dans de nombreux domaines. »
Par ailleurs, Amon Murwira a rappelé que le Président Kagame et son homologue zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, partagent la même volonté de placer leurs populations au centre de leurs préoccupations, convaincus que les pays africains doivent trouver eux-mêmes les solutions à leurs défis de développement.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, l’Ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a réaffirmé l’importance de l’unité africaine dans la recherche de solutions aux problèmes du continent. Il a salué le rôle majeur du Zimbabwe dans la promotion de la sécurité en Afrique de l’Est, notamment en République démocratique du Congo, au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et du continent en général.
« Je remercie le Zimbabwe pour le leadership dont vous avez fait preuve à la fin de votre mandat à la tête de la SADC, ainsi que pour avoir accueilli la réunion des ministres de l’EAC-SADC sur la sécurité dans l’Est de la RDC », a déclaré Amb. Nduhungirehe, en référence à la réunion qui s’est tenue du 20 au 25 mars 2025.
Enfin, le chef de la diplomatie rwandaise a souligné l’appui total du Rwanda au principe selon lequel les défis de l’Afrique doivent être réglés par des solutions africaines.
À ce jour, le Rwanda et le Zimbabwe ont signé plus de 25 accords de coopération, couvrant divers secteurs tels que la santé, la promotion de la jeunesse, la coopération policière, l’énergie ainsi que l’échange d’informations douanières. Ces accords ont été officiellement paraphés lors de la cérémonie du 6 août 2025, tenue à Kigali.





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