L’Afrique du Sud espère éviter la dégradation de la note de sa dette malgré un chômage record à 26,7% au premier trimestre 2016, a indiqué lundi le ministre de la Présidence Jeff Radebe.
"Notre économie, qui est actuellement à son plus faible rythme de croissance depuis la crise économique mondiale de 2008, peut se remettre et va se remettre", a assuré Jeff Radebe à la presse à Johannesburg.
L’économie sud-africaine, notamment basée sur l’exploitation minière, tourne au ralenti depuis quelques années en raison notamment de la chute des cours des matières premières.
Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance sud-africaine ne devrait pas dépasser 0,6% cette année.
Deux agences de notation financière, S&P et Fitch, doivent réévaluer la note de l’Afrique du Sud le mois prochain.
Début décembre, Fitch avait dégradé d’un cran la note du pays à BBB-, un cran seulement au-dessus des catégories spéculatives, en raison notamment de la faible croissance.
La semaine dernière, Moody’s a maintenu la note du pays, deux échelons au-dessus des catégories spéculatives, mais a abaissé ses prévisions de "stable" à "négatif".
"Nous restons optimistes sur le fait que S&P et Fitch n’abaisseront notre note, nous faisant ainsi tomber dans les catégories +à risque+", a déclaré Jeff Radebe.
Interrogé par l’AFP, le ministre a assuré que l’Afrique du Sud allait "surmonter la tempête" économique actuelle.
"Nous n’avons pas perdu notre dynamique, c’est pourquoi Moody’s a maintenu notre notation. Cela montre que notre économie peut résister au ralentissement mondial et aux défis nationaux", a-t-il affirmé.
Lundi matin, le bureau national des statistiques StatsSA a publié les derniers chiffres du chômage pour le premier trimestre 2016, enregistrant un nouveau record du nombre de personnes sans emploi.
"Il y a 521.000 nouveaux chômeurs, ce qui porte le taux de chômage à 26,7%", contre 24,5% au dernier trimestre 2015, selon StatsSA.
Depuis plusieurs mois, le président sud-africain Jacob Zuma est sous le feu des critiques, tant pour sa gestion économique jugée désastreuse par les partis d’opposition, que pour les scandales de corruption dans lesquels il est impliqué.
Jeff Radebe estime que "beaucoup" peut être fait pour "améliorer l’image de l’Afrique du Sud", mais que "tous les maux du pays ne doivent pas être imputés à une seule personne".
En plus de l’opposition, plusieurs figures de la lutte contre l’apartheid ont réclamé la démission du président, mais Jacob Zuma garde pour le moment la confiance de son parti, le Congrès national africain (ANC) qui bénéficie d’une écrasante majorité au parlement.
AFP
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