Indignation du CPCR après le refus d’extradition de Serubuga

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 14 septembre 2013 à 04:27

Le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda, CPCR, s’insurge à travers un communiqué contre le refus de la cour de Douai de prononcer l’extradition du colonel des Ex-FAR, Laurent Serubuga réclamé par le Rwanda a’ travers un mandat d’arrêt international adressé à la France. Le collectif s’interroge sur la suite à donner à cette procédure du Rwanda de continuer à adresser des mandats d’arrêts internationaux aux autorités françaises, après ce énième avis de non-recevoir.
Cette association française qui (...)

Le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda, CPCR, s’insurge à travers un communiqué contre le refus de la cour de Douai de prononcer l’extradition du colonel des Ex-FAR, Laurent Serubuga réclamé par le Rwanda a’ travers un mandat d’arrêt international adressé à la France. Le collectif s’interroge sur la suite à donner à cette procédure du Rwanda de continuer à adresser des mandats d’arrêts internationaux aux autorités françaises, après ce énième avis de non-recevoir.

Cette association française qui s’est engagée dans une traque de présumés génocidaires exilés dans l’hexagone et toujours en liberté constate, à juste titre, dans son exaspération que « Les arguments avancés sont toujours les mêmes et dénotent, chez les magistrats, une méconnaissance totale du Rwanda et de sa justice, s’indigne dans ce communiqué, Alain Gauthier, président du CPCR. »

Au sujet de l’argument de prescription avancé, le CPCR frappe du point sur la table.
« L’avocat et la famille de Laurent Serubuga prétendent qu’il "n’y a pas de preuves" de la responsabilité de celui-ci dans le génocide des Tutsi : c’est une façon pour eux de tromper l’opinion française puisque les magistrats chargés de l’extradition n’ont pas à se prononcer sur le fond. En refusant de l’extrader, les magistrats ne disent pas que les accusations sont infondées : ils déclarent simplement que le prévenu ne bénéficiera pas au Rwanda d’un procès équitable. Pire : ils vont jusqu’à évoquer qu’il ne peut y avoir de rétroactivité dans la mesure où la loi organique punissant le génocide au Rwanda est postérieure au génocide lui-même ! Vu l’âge et l’état de santé du colonel Serubuga, vu le nombre des plaintes déposées au "pôle de crimes contre l’humanité" au TGI de Paris, ont peut penser que ce monsieur n’aura jamais de comptes à rendre à la justice, » s’emporte le collectif.
Dans ses dernières lignes, le communiqué du CPCR se demande, si un sursaut citoyen en France ne s’imposait pas, pour exiger à ses côtés que justice soit rendue et aux familles des victimes du génocide commis contre les batutsi du Rwanda en 1994.
Ne faudrait-il pas un sursaut de nos concitoyens pour, de notre côté, exiger cette justice ?


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