Le leader du Forum pour le changement démocratique (FDC) en Ouganda Kizza Besigye, est toujours assigné à résidence, deux semaines après son arrestation pour « menace la paix nationale. »Des sources proches du FDC ont annoncé mardi qu’un détachement de la police ougandaise est toujours déployé autour de son domicile à Kampala.

Besigye qui a été accrédité de 33 pour cent du suffrage lors de l’élection présidentielle du 18 février dernier, a qualifié le scrutin de « parodie électorale. »

Le président Yoweri Museveni a été déclaré vainqueur de l’élection avec plus de 62 pour cent des voix et devrait être prochainement installé pour son cinquième mandat à la tête du pays.
Selon certaines sources, bien que les responsables du FDC Besigye soient autorisés à visiter leur leader à son domicile, les déplacements de ce dernier sont toujours limités.

L’opposant âgé de 59 ans a été assigné à résidence au moment où la Commission électorale ougandaise procédait au décompte des bulletins de vote.

Son arrestation était apparemment liée à l’annonce des résultats provisoires du scrutin.

Selon des sources au FDC, la police avait prévenu l’opposition de ne pas annoncer des résultats avant l’organe électoral.

Le syndicat des professionnels de la presse (CPJ) a par ailleurs, accusé le gouvernement de mener une répression contre les journalistes ayant couvert les élections générales.

Le journaliste photographe Abubaker Lubowa et son confrère du quotidien privé Daily Monitor ont été arrêtés samedi dernier au domicile de Besigye.

Le CPJ a fait observer que l’image de l’Ouganda comme l’un des pays africains respectant le plus la liberté de la presse, est en train d’être écornée par des attaques ciblant les journalistes notamment pendant la période électorale.

Avec africatime.com