Ce 3 Avril 2016, alors qu’elle procédait à la distribution des prix pour 36 élèves-filles qui ont excellé dans les résultats de fin de scolarité primaire et fin humanités2015, la Première Dame du Rwanda, Jeannette Kagame, a sermonné les parents qui pensent de nos jours à une éducation à deux niveaux selon le sexe de l’enfant, réservant à leurs filles une éducation au rabais.

Cette discrimination positive du sexe féminin est destinée à encourager les filles afin qu’elles aiguillonnent une jalousie positive des jeunes filles pour l’excellence dans leurs études.

"Il ya une conception rétrograde de l’enfant-fille qu’il faut dépasser comme quoi il faut donner tous les moyens possible au garçon car la fille ira appartenir à une autre famille après son mariage"

Il faut traiter les deux enfants mêmement, a-t-elle insisté à l’adresse des parents des élèves et écolières primées pour la 11ème fois. A l’honneur, il s’agissait des fillettes et jeunes filles ayant fréquenté les groupes scolaires des districts Ngororero, Karongi, Nyabihu, Rutsiro et Rubavu en Province de l’Ouest et de Muhanga (Province Sud).

Les prix distribués annuellement par Imbuto Foundation ont réveillé une émulation dans les filles qui se constate d’année en année.
En effet éducateurs et parents interrogés trouvent que la jeune fille ne réussit pas souvent comme il faut parce qu’elle affiche une excessive timidité, et qu’à la maison, on lui attribue beaucoup de petits travaux.

Lamin Manneh, Country Director UNDP, donateur de IMBUTO

Ces éducateurs donnent également d’autres raisons dont la pauvreté et le fait de tomber dans les charmes trompeuses des garçons. Mais au delà de tout ceci, ils disent qu’une communication éducative avec confiance mutuelle entre les parents et la fille ne se met pas souvent en place.

La Première Dame n’a pas manqué de rappeler aux parents cette nouvelle approche éducative pour accompagner la jeune fille dans l’acquisition des connaissances et des savoir-faire divers.

Son discours cadrait avec la circonstance surtout qu’en cette province de l’Ouest, seuls 35% des filles ont été réussi le test contre 65% des garçons. Pour la fin du Cycle Tronc commun on a observé que seuls 43% des filles contre 57% des garçons ont satisfait au test d’entre au Cycle Supérieur des Humanités.