Le barreau de Bujumbura a ouvert solennellement ce 19 septembre 2013, la rentrée judiciaire 2013-2014, une occasion pour les avocats de discuter au sujet des problèmes qu’ils rencontrent dans leur profession. Le bâtonnier, Isidore Rufyikiri a appelé les avocats a être les garants de leur indépendance.

Isidore Rufyikiri a rappelé que la corruption qui gangrène la magistrature burundaise entraine la fréquence des jugements au parfum de la partialité. Il assure que le gouvernement menace l’indépendance de la magistrature à travers les nominations des juges qui sont à la solde des gouvernants et qui par conséquent servent les intérêts des gouvernants. A cet effet, le bâtonnier demande à ce que les nominations des juges reviennent au Conseil supérieur de la magistrature, seul garant de l’indépendance de la magistrature et non au président de la République.

Au sujet de la corruption devenue une casse-tête, Isidore Rufyikiri indique que le barreau de Bujumbura formulerait dans les plus brefs délais une demande au sein du gouvernement pour qu’un seul juge au lieu de 3, instruit à lui seul le dossier pour qu’une éventuelle empreinte de corruption soit facilement détectée.

En outre, le bâtonnier est revenu sur la question de la langue française dans laquelle se trouvent encore la plupart de textes de lois, ce qu’il trouve contraire à la constitution. Il appelle ainsi à mettre ces textes en kirundi pour que tous les barundi puissent les comprendre.