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Les « villages verts » du Rwanda aident les plus pauvres

Redigé par ARI
Le 17 septembre 2018 à 10:39

Kigali : Une approche novatrice de soutien aux plus pauvres et plus vulnérables au Rwanda aide à résoudre les problèmes environnementaux et à atteindre des objectifs de développement ambitieux, selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Les « villages verts », une initiative du gouvernement rwandais soutenue par le PNUD, visent à résoudre les problèmes croissants de ressources naturelles de ce pays africain, qu’il s’agisse de déforestation, d’érosion des sols, d’accès à l’eau et de l’utilisation non durable des terres.

Le programme veille également à ce que les Rwandais les plus pauvres aient accès aux logements, aux écoles, à l’eau, au gaz et à l’électricité.

L’impressionnant taux de croissance du Rwanda au cours des 14 dernières années a contribué à relancer la reprise économique après le génocide de 1994. Toutefois, 40% de la population vit encore dans la pauvreté.

Les habitants des « villages verts », situés dans les zones rurales les plus défavorisées, disposent de collecteurs d’eau de pluie, d’un assainissement amélioré, d’installations de biogaz et d’une vache gratuite par famille.

Le premier village vert, lancé en 2011 par le Président du Rwanda, Paul Kagame, a immédiatement rencontré un franc succès.

« Le village vert a été conçu pour démontrer que résoudre les problèmes environnementaux liés à la pauvreté tels que l’érosion des sols, l’accès insuffisant à l’eau, la déforestation et l’utilisation non durable des terres et de l’énergie, entre autres, peut aider à atteindre les objectifs et les priorités de développement nationaux », explique Jan Rijpma, spécialiste technique du projet.

Pour faire un Village, il faut :

• Des réservoirs garantissent la disponibilité de l’eau tout au long de l’année, avec des bénéfices sanitaires et économiques pour les ménages du village.
• Un meilleur assainissement diminue le risque de maladie d’origine hydrique.
• De nouvelles pratiques agricoles telles que le terrassement et les techniques de lutte contre l’érosion des sols, dont l’agroforesterie, sont introduites pour améliorer la productivité agricole.
• Une vache par famille assure la sécurité alimentaire, génère des revenus par la vente de lait excédentaire et contribue à accroître la fertilité du sol grâce au compostage.
• Le biogaz fournit un combustible de cuisson propre, diminuant l’utilisation du bois de chauffe et la déforestation, améliorant la qualité de l’air dans les habitations, et évitant la pollution de l’eau.
• Des maisons solides d’une surface utile de 100 m2 améliorent la qualité de vie et le sentiment de sécurité.
• La récupération de l’eau de pluie est rendue possible grâce aux toits en tôle.
• Des écoles à proximité des villages augmentent la fréquentation scolaire et améliorent les possibilités d’éducation, essentielles pour ouvrir de nouvelles opportunités aux générations à venir.

Le village de Kabeza, dans le district de Gicumbi, est le premier village vert du Rwanda. Solange, une jeune femme dynamique à la tête d’une coopérative, se souvient : « Je me rappelle que nous étions les pauvres parmi les pauvres... Nous avions peu accès à l’eau, des problèmes de santé, les enfants n’allaient plus à l’école parce qu’ils marchaient loin pour trouver du bois de chauffe. »

« Maintenant, nos rendements sont plus importants et nous vivons dans de bonnes maisons. Et grâce aux systèmes de récupération de l’eau, les gens peuvent venir chercher de l’eau dans le village, et nous approvisionnons même d’autres communautés », explique Solange.

Elargissement

L’initiative s’est révélée rentable dans les zones rurales du Rwanda, en particulier pour les populations vivant dans des conditions difficiles, sur des pentes très abruptes, à flanc de montagne ou sur de petites îles isolées, sans infrastructure et services publics.

L’exemple du village de Kabeza prouve que les bénéfices sociaux et environnementaux génèrent d’autres avantages économiques indirects entraînant une diminution significative de la pauvreté.

Le modèle a conduit à la création d’environ 44 villages verts au début de 2018. L’objectif national est d’avoir au moins un village vert dans chacun des 416 secteurs du pays d’ici 2024.


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