Le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de réunion et de manifestation, Maina KIAI, dans sa visite au Burundi depuis ce mardi, s’est rendu à la Prison Centrale de Mpimba pour voir le Président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa. Le maintien en détention préventive du Président de l’APRODH est un message pour les autres leaders de la Société civile, a souligné Maina KIAI.

Dans une conférence de presse animée ce mardi, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de réunion et de manifestation, Maina KIAI a fait savoir qu’au-delà de son entretien avec le Président de l’APRODH, Maina KIAI a rencontré le Ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana. Ils ont échangé sur l’emprisonnement du président de l’APRODH Pierre Claver MBONIMPA. D’après ce rapporteur des Nations Unies, le ministre NDUWIMANA dit qu’il faut laisser la justice faire son travail.

Pour lui, le maintien en détention préventive du Président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa terni l’image du pays au niveau internationale. Ce défenseur des Droits de l’homme devrait bénéficier d’une liberté provision et cela sur base de l’ordonnance du Ministre de la justice qui accordait la libération provisoire aux prisonniers de plus de 60 ans et ayant une maladie incurable.
Rappelons que Mbonimpa est âgé de 66 ans et a un diabète depuis 4 ans. Selon Maina KIAI, le gouvernement peut décider de faire taire la société civile mais c’est l’image ou le profil du gouvernement du Burundi qui en souffre car Mbonimpa est un défenseur des droits de l’homme respecté.

Vous saurez que Pierre Claver Mbonimpa totalise 68 jours détenu à la Prison Centrale de Mpimba. Arrêté dans la nuit du 16 Mai 2014, il est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays.