L’Administration du district Muhanga de la Province du Sud semble tabler sur le soutien et le suivi de ces ONGs qui encadrent matériellement et professionnellement ces micro entreprises montantes et boostent leur productivité.

Dans les stands, on a vu 1952 fermiers de Rugeramigozi producteurs de mais et regroupés en 5 coopératives qui sont encadrés depuis 2016 par une ONG locale RDO (Rwanda Development Organisation). C’est aussi la coopérative PANDAMU de Buringa qui regroupe plusieurs milliers de coopérateurs fermiers de la banane dabns les cellules de Kabacuzi, Rugendabari, Nyarusange et Mushishiro.
"Un producteur de banane charge à lui seul une camionnette de régimes de bananes pour le marché de Muhanga et Kigali. Cette activité agricole est intéressante au point qu’un ancien homme d’affaire de la ville de Nyamabuye du District Muhanga, M. Claver Gwaneza, a cédé son fonds de commerce à sa femme pour élire domicile dans sa bananeraie de Buringa", a confié à IGIHE Malachiel Nkurunziza debout à côté d’un régime de banane qui lui arrivait à la taille qu’il vendait 11 à 13.000 Frw (env. 14.44 $.)

"Nous sommes six ONGs locales (PANDAMA, ARDI, Duterimbere, CEPHAPEK, GATAGARA et AMI) sponsorisées par Flandres International qui intervenons au près des coopératives locales actives dans la production de la banane, du miel, du mais, de l’ananas, des prunes...
"Nous remercions nos partenaires mais il nous manque un encadrement professionnel pour savoir comment extraire un jus d’ananas commercialisable", a dit cette fermière dont la coopérative COAGIMU-Mushishiro entretient une pépinière de plus de 6.000 plants de prunes et d’ananas sur plus de trois hectares. Elle se convient avec Mukamutana Chantal, Chef de Projet à DUTERIMBERE, de la nécessité d’un encadrement professionnel par de jeunes lauréats de facultés de sciences alimentaires surtout que ladite coopérative s’est déjà fait contruire pour 5 millions de francs, un immeuble de stockage et de transformation de sa production agricole.

"Il nous reste dans la caisse de la coopérative un reliquat de 800.000 Frw. C’est juste bon pour continuer nos activités. Nous souhaitons que les chercheurs près l’Institut de Recherche Agronomique du Rwanda soient à nos côtés pour nous aider à lutter contre les maladies qui attaquent nos cultures", a dit cette fermière qui représentait à cette exposition 38 coopérateurs.
Mais tous n’interviennent pas uniquement dans l’agriculture. Il en est une autre coopérative, ICYEREKEZO regroupant 34 membres spécialisés dans le métier à tisser des tricots, à produire des pièces en ficus pour travailler des tapis et autres matériels de fabrication de meubles.

"Nous produisons nos tricots avec 4 machines à tisser. Je peux facilement produire chaque jour 9 tricots", a confié Claudine Uwitije, mère de trois enfants qui relève deux défis de taille qui mpêchent cette coopérative née en 2005 de prendre de l’envol. "Nous gagnons difficilement des marchés et même quand une institution accepte de commander des tricots que nous produisons pour ses élèves, cela nous prend plus d’une année pour être payés", a confié avec dépit Claudine accusant indirectement les autorités du district qui les visitent souvent et prennent leurs doléances qui ne sont jamais satisfaites.

Hope of Family et des stratégies de décollage des personnes vulnérables
Difficiles de faire décoller un entreprenariat d’affaires dans un monde rural très conservateur où surtout les pouvoirs publics ne redirigent pas les flux financiers importants. Ainsi Hope of Family adopte-t-elle des stratégies simples consistant à accompagner financièrement et culturellement des familles vulnérables du Secteur Shyogwe pour d’abord les aider à émerger du seuil de pauvreté, de les former à la lecture et à bien percevoir le sens de l’image véhiculé par les média, à bien prendre soin de leurs enfants à qui elles font un suivi régulier pour s’enquérir de l’encadrement pédagogique dont ils bénéficient à l’école.
"Hope of Family est une ONG locale opérant dans le Village Kinini du Secteur Shyogwe, en district Muhanga. Nous encadrons 100 familles. Elles sont choisies sur base d’extrême vulnérabilité alliée à l’indigence. Comment procédons nous. Deux volets : renforcement de capacité et création de loisirs culturels consistant à mettre sur pied un centre de livres où les gens du village viennent lire des livres écrits en Kinyarwanda pour commencer", confie à IGIHE, Madina Ntakirutimana, community mobilizer’s officer de l’ONG. Pour cette jeune femme, avec la fréquentation de ce Centre culturel, les mères, pères et enfants réfléchissent sur leurs conditions misérables et comment les dépasser.

"Hope of Family nous a regroupé en coopérative de porcherie DUSHYIGIKIRANE. Nous sommes trois veuves . Au départ, Hope of Family nous a construit ladite porcherie et nous a donné quatre porcs à élever. Mais ce n’est pas tout. Elle acheté pour nous un champ d’un hectare où nous entretens une bananeraie très productive à cause de l’engrais naturelle venant de la porcherie", a confié à IGIHE, la veuve Uwimana Léonille, 43 ans, qui élève décemment 5 enfants.

Elle, autant que ses associées dont Libérata Mukamana, 3 enfants, et Mukanubaha Rédempta avec 7 enfants, sont fières de voir que Hope of Family les a liftées pour passer au delà du seuil de pauvreté. Elles sont à ce niveau de satisfaction des besoins familiaux élémentaires. Elles osent cette fois-ci se comparer aux autres familles voisines qui se soutiennent. Quand franchiront-elles cette étape psychologique pour comprendre qu’elles doivent produire pour le marché et elles aussi devenir des femmes d’affaires ?
Cette question semble lointaine surtout que Hope of Family, avec ses quatre encadreurs, doit animer sérieusement le centre de lecture en l’équipant d’un écran de cinéma pour y projeter des images relatant les expériences productives d’ailleurs.
La Community Mobilizer Officer est consciente que la principale sponsor,l’Américaine Jessica, avec son projet Running Chicken, continuera à appuyer cette ONG locale qui accompagnera les bénéficiaires du programme de l’ONG jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’ils peuvent grandir assez pour se prendre en charge et penser à fonder des micro et petites entreprises de transformation agro alimentaire à partir de leur production agricole.





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