Paul Kagame à Londres prône l’autodétermination, le tourisme en renfort

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 8 novembre 2017 à 04:03

Paul Kagame, le Président rwandais est en visite à Londres où il vient de lui être décerné un prix dénommé World Tourism Award 2017 pour avoir amélioré les infrastructures et l’environnement propices au tourisme rwandais.

Ce prix lui a été décerné au moment où se tient à Londres une conférence internationale sur le tourisme la World Travel Market London. Cette conférence a été une tribune chère à Paul Kagame de réaffirmer sa soif d’autodétermination et celle de faire en sorte qu’il dirige un peuple travailleur, digne, qui ne tend pas une main indigente.

Il a montré au millier de participants à la conférence que la manne touristique qui tombe sur le Rwanda n’est pas un don inespéré :

“Nous avons fait tout le nécessaire pour protéger l’environnement en érigeant des infrastructures touristiques pour nos visiteurs étrangers et même pour nos citoyens afin qu’il leur soit aisé de visiter les attractions touristiques propres au Rwanda. Il a été observé que le développement du secteur touristique rwandais peut être la base d’une prospérité partagée surtout que notre souci est que les citoyens rwandais profitent tous des recettes de ce secteur touristique”, a dit Paul Kagame tentant de développer sa philosophie pour un écotourisme rwandais où chaque dollar de touriste partout où il tombe doit participer à l’amélioration sensible de cet endroit.

Faisait-il allusion aux nombreux projets de développement qu’on constate au pied des Volcans du Nord du Pays où vivent les gorilles de montagnes attirant les touristes essentiellement étrangers ? Là des coopératives de produits artisanaux des habitants du voisinage de ce parc sont rendues on ne peut plus prospères.

Il n’a pas besoin de beaucoup expliquer. Pour lui, de nouvelles coutumes font leur oeuvre dans le changement de mentalités des Rwandais.

“Plus question de tendre une main mendiante. Les Rwandais ont récupéré leur sens de dignité, d’autovalorisation”, a-t-il dit intéressant davantage les délégués d’agences internationales de voyage participant à la confrence et leur montrant que le renforcement de capacité des populations habitant dans le voisinage des parcs touristiques rwandais a permis d’éradiquer à jamais le braconnage et de faire en sorte qu’ils se convertissent en “protecteurs de la biodiversité environnementale”.

Le discours de Paul Kagame à ce salon du tourisme mondial a été méthodique. Des infrastructures sont parfaitement suffisantes pour les voyageurs touristes, a-t-il dit, faisant un bref crochet à la ligne aérienne Rwandair qui dessert actuellement plusieurs destinations dont Londres et New York.

En clair, “voulez-vous visiter les attractions touristiques proprement rwandaises ? Pas questions de correspondances de vols. Rwandair est à votre porte pour cela”, a-t-il semblé leur dire fier d’annoncer :

“Nous sommes entrain d’ouvrir les horizons des Rwandais qui doivent communiquer avec les peuples du monde entier. Pour nous, ce prix nous décerné n’a pas d’autre sens. Cette ouverture d’horizons de nos peoples est un débat en cours sur notre continent. Nous les Africains devons être maîtres de notre destinée, de notre avenir”, a-t-il ajouté développant ainsi son panafricanisme pragmatique deenu légendaire sur le Continent.

Sans contredit, le prix d’excellence dans le tourisme décerné à Paul Kagame et au Rwanda dénote une sorte d’appréciation de la Communauté internationale étonnée d’une évolution régulière et fulgurante de ce secteur qui a compté pour 48% du PNB en 2016.

“Comme vous le constatez, le Rwanda s’est tenu à l’écart du marché touristique en matière de transport aérien durant plusieurs années. Les conséquences néfastes, nous les avons vu arriver”, a dit Paul Kagame faisant allusion à une paupérisation à outrance qui a frappé le Rwanda fin les années 80 mettant dangereusement en faillite le capitalisme rwandais en 1994 et le génocide des Tutsi arriva dans cette situation de crise généralisée cause en grande partie par un mauvais partage des richesses nationales et des écarts criants dans la chaîne de distribution de revenus.

Actuellement le Rwanda peut-il se targuer d’avoir franchi la ligne de sécurité et de tranquillité totale pour ses citoyens ? Il faut dire que cet éveil des citoyens rwandais à l’ardeur au travail avec cette hantise d’entrer de plein pied dans l’économie de marché est un signe que les mentalités traditionnelles paresseuses sont bousculées. Bien plus il y a un lifting actuel des très pauvres classes sociales pour qu’elles emergent de leur état d’indigence grâce à d’importants fonds budgétaires annuels d’assistance et à des efforts pratiques d’amélioration de l’habitat de ces dernières classes sociales prostrées en deça du seuil de pauvreté .

Pour ce qui est du secteur touristique, des indicateurs fournis par l’Institut National de Statistique montrent qu’en 2016, l’évolution des hôtels a affiché un taux de 11% dû en partie à l’organisation de conferences internationales et que le service de transport a affiché une évolution de 8%, un indicateur renforcé par d’intenses activités de transport aérien qui a affiché une productivitéde 15%.

Des signes éloquents d’une fébrilité éonomique rwandaise ? Oui en partie. Il faut aussi que le secteur industriel suive ce mouvement. Et toutes les conditions sont réunies pour cela ?

Images de la conference de Londres sur le tourisme mondial


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