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Pourquoi Obama ne fait plus rêver les Africains

Redigé par IGIHE
Le 5 novembre 2012 à 03:34

Obama a oublié le continent de son père au profit de l’Asie. Une immense déception à l’image du formidable espoir suscité par son élection. Pour qui votera alors l’Afrique le 6 novembre ? Faut-il tourner la page Obama, le premier président « Noir » des Etats-Unis, qui a oublié que son père venait du Kenya ? Faut-il, insulte suprême, lui rappeler que Georges Bush le républicain avait davantage fait pour l’Afrique, en finançant massivement des programmes anti-sida ?
Obama, c’est d’abord un malentendu. Si son (...)

Obama a oublié le continent de son père au profit de l’Asie. Une immense déception à l’image du formidable espoir suscité par son élection. Pour qui votera alors l’Afrique le 6 novembre ? Faut-il tourner la page Obama, le premier président « Noir » des Etats-Unis, qui a oublié que son père venait du Kenya ? Faut-il, insulte suprême, lui rappeler que Georges Bush le républicain avait davantage fait pour l’Afrique, en finançant massivement des programmes anti-sida ?

Obama, c’est d’abord un malentendu. Si son père est Kényan, il a été élevé à Hawaï puis en Indonésie par sa mère, une Américain blanche d’origine irlandaise. Il n’a donc pas grandi dans un milieu cultivant les racines africaines mais en Asie/Pacifique.

S’il est « Afro-Américain » au sens où un de ses ancêtres vient d’Afrique, il n’a pas la mémoire douloureuse des fers de l’esclavage.

On le voit l’attache affective entre Obama et l’Afrique de son père est des plus ténues.

Et l’Afrique au sud du Sahara a peut-être un peu trop rapidement cru que la couleur de peau faisait de Barack un frère… Avant d’être « Africain », Obama est d’abord et surtout « Américain » et l’origine de son père, qu’il a d’ailleurs très peu vu, a peu influé sur la politique étrangère de Washington.

Son élection en novembre 2008 a logiquement suscité l’immense espoir d’un monde plus juste après les guerres en Irak et en Afghanistan menées par George W. Bush (2001-2009). Et d’abord en Afrique, où de nombreux dirigeants l’ont chaleureusement félicité.

Un monde meilleur ?
Nelson Mandela, premier président noir d’Afrique du Sud et icône mondiale de la lutte anti-apartheid, lui avait même écrit que sa victoire démontre que « personne dans le monde ne devrait avoir peur de rêver de changer le monde pour le rendre meilleur ».

A-t-il vraiment rendu le monde meilleur, au moment où les massacres quotidiens en Syrie n’émeuvent même plus les opinions publiques, à l’heure où l’ambassadeur américain en Libye a sauvagement été assassiné par des islamistes ?

Aujourd’hui, quel est le « bilan africain » d’Obama ? Et surtout, qui comprend qu’il ne soit venu qu’une seule fois au sud du Sahara ?

Sa visite au Ghana le 11 juillet 2009, avec un généreux discours sur l’Afrique, qui contrastait si fort avec le lamentable discours de Dakar de Nicolas Sarkozy, ne saurait faire oublier tout le reste.

Qu’a fait Obama en Afrique ? Il a aidé les forces franco-britanniques à déloger Kadhafi, a soutenu de loin les Français pour bouter hors du palais présidentiel le mauvais perdant Gbagbo.

Il a « couvé » le dernier-né de la grande famille africaine, le Soudan du Sud et soutenu la force africaine contre les Shebab en Somalie. Mais Mugabe est toujours au pouvoir, tout comme Omar el-Béchir.

Il a lancé la traque, avec l’aide d’Hollywood, contre le chef rebelle ougandais Joseph Kony. Mais ce dernier, probablement terré au Soudan, échappe toujours aux militaires américains partis à ses trousses.

C’est maigre pour un mandat à la tête de la première puissance mondiale. En Afrique, comme dans le reste du monde, le gentil Obama a refusé de jouer les « gros bras ».

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