La coordination de la campagne contre la vie chère au Burundi a animé une conférence de presse ce lundi 23 juin 2013 pour présenter la motivation de la demande de la seconde lecture du projet de loi portant la révision de la loi N°1/02 du 17 février 2009 renvoyée au parlement par le président de la République, a fait savoir M. Gabriel Rufyiri au nom de ladite coordination.
La demande de la seconde lecture dudit projet de loi concerne en grande partie la révision de son article 7 relatif aux exonérations.
Selon Gabriel Rufyiri, l’adoption des propositions présidentielles conduirait à la taxation de 10% de tous les produits répondant aux besoins fondamentaux, ce qui par conséquent pourrait provoquer la hausse de 10% des prix des produits agricoles, intrants agricoles, les produits pharmaceutiques, l’eau et l’électricité, les habits,…
Il a indiqué qu’un ménage avec 100.000fbu de revenu mensuel, devra obligatoirement ajouter 10.000fbu pour maintenir son niveau actuel de vie.
Cependant, Gabriel Rufyiri approuve cette nécessité pour le gouvernement d’avoir des fonds en vue de réaliser ses multiples projets mais déplore l’affectation inadéquate du budget de l’Etat ainsi que la mauvaise gestion du peu de ressources de l’Etat par certaines autorités publiques. Il a donné l’exemple du budget de 2013 alloué aux institutions productrices de services des 1è et 2è vices présidences et du Parlement qui équivaut à 43milliardsfbu alors que le budget alloué à l’agriculture et l’élevage, 2 activités qui occupent plus de 90% de la population est de près de 38 milliards.
Il a également ajouté qu’en 2005 le Burundi était parmi les 32 pays les plus corrompus alors qu’en 2012, il est classé parmi 6 pays les plus corrompus.
C’est dans ce contexte qu’à l’issue de cette conférence, cette coordination de la campagne contre la vie chère a émis des recommandations envers le gouvernement entre autres celle de réduire son train de vie et celui des autres institutions étatiques. Il y a également celle de recouvrer les montants énormes détournés par certaines autorités publiques et notamment celle d’instaurer une taxe sur fortune pour les plus riches pour que ceux-ci supportent les pauvres en matière fiscal.
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