Un article du code pénal sur le viol suscite la colère en Jordanie

Redigé par Igihe
Le 28 novembre 2015 à 02:23

Cinquante-cinq ONG jordaniennes lancent une campagne pour l’abrogation de l’article 308 du code pénal jordanien. Cet article permet à un violeur d’échapper à toute poursuite s’il se marie avec sa victime. Les ONG de défense des droits des femmes demandent que l’article soit purement et simplement effacé du code pénal jordanien.
Les ONG de défense des femmes demandent un geste du Parlement jordanien pour lutter contre une société où une femme ne peut toujours pas donner la nationalité à ses enfants, et (...)

Cinquante-cinq ONG jordaniennes lancent une campagne pour l’abrogation de l’article 308 du code pénal jordanien. Cet article permet à un violeur d’échapper à toute poursuite s’il se marie avec sa victime. Les ONG de défense des droits des femmes demandent que l’article soit purement et simplement effacé du code pénal jordanien.

Les ONG de défense des femmes demandent un geste du Parlement jordanien pour lutter contre une société où une femme ne peut toujours pas donner la nationalité à ses enfants, et où les crimes d’honneur existent toujours.

Une jeune femme a témoigné derrière un rideau. Son patron de 50 ans l’a violée lorsqu’elle avait 22 ans. Elle a eu un enfant qu’il a refusé de reconnaître. « Son avocat lui a dit qu’il n’échapperait pas à la prison si il ne m’épousait pas. il a donc accepté l’idée de ce mariage. Nous avons vécu ensemble quatre mois. Il s’est mis à me battre matin et soir. Je suis allée au tribunal seule sans ma famille. Le juge m’a refusé le droit de divorcer seule. Il m’a obligée à être accompagnée d’un membre de ma famille.  »

L’obstacle principal c`est en fait la pression des familles. La peur du scandale. Il ne faut pas que ces victimes soient tuées pour des questions d’honneur. Si le violeur est condamné, il faudra prévoir des mesures d’aide et de protection. Vingt à vingt-cinq cas sont répertoriés chaque année. Mais la plupart des mariages suite à des violences sexuelles sont réglées à l’amiable entre les familles devant un officier de police.

avec RFI


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