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Dr. Rose Mukankomeje appelle les chercheurs à renforcer la fiabilité technologique pour stimuler le développement

Redigé par Alain-Bertrand Tunezerwe
Le 22 septembre 2024 à 11:57

La Directrice générale du Conseil national de l’enseignement supérieur et des universités du Rwanda (HEC), Dr. Rose Mukankomeje, a lancé un appel aux chercheurs pour intensifier leurs efforts en vue de développer des solutions technologiques fiables. Elle a souligné que les pannes fréquentes des systèmes technologiques nuisent à la confiance des utilisateurs, limitant ainsi l’impact escompté de la technologie.

Cette déclaration a été faite le 20 septembre 2024, lors de la clôture d’une conférence internationale qui a réuni des chercheurs d’universités d’Afrique de l’Est et d’Allemagne. L’événement visait à explorer les moyens de promouvoir la technologie mobile comme levier de développement économique et social.

L’importance d’une technologie fiable pour le développement

Dans son discours, Dr. Mukankomeje a exprimé son inquiétude face aux interruptions fréquentes des systèmes technologiques dans les services publics et privés, souvent causées par des défaillances de ces systèmes. « Parfois, lorsqu’on tente de payer avec une carte, on vous dit que le système est en panne, comme si ce dernier fonctionnait de manière autonome. Si cela continue, les gens perdront confiance dans la technologie. Il est crucial de mettre en place des mécanismes de secours en cas de panne », a-t-elle déclaré.

Elle a également insisté sur le fait que la collaboration entre les établissements d’enseignement supérieur, qu’ils soient publics ou privés, et les entreprises privées est essentielle pour développer des programmes et des technologies fiables. Selon elle, une telle collaboration est cruciale pour que l’Afrique ne soit pas laissée pour compte dans l’évolution technologique mondiale.

Dr. Mukankomeje a souligné que les chercheurs doivent posséder des connaissances diversifiées au-delà de leurs domaines spécifiques, notamment dans les sciences humaines et naturelles. Elle a pris l’exemple de l’intelligence artificielle (IA) pour illustrer son propos. « Je vois des étudiants qui veulent faire un doctorat en IA, mais ils n’ont étudié que les mathématiques, sans aucune base en biologie, en psychologie ou en linguistique. L’intelligence artificielle fonctionne selon ce qu’on lui demande de faire, elle ne peut pas opérer seule », a-t-elle expliqué.

Elle a ajouté que pour bien comprendre et développer l’intelligence artificielle, il est essentiel de connaître non seulement les algorithmes, mais aussi le fonctionnement du cerveau humain.

Insistant sur le rôle de l’éducation, Dr. Mukankomeje a affirmé qu’elle est au centre de tout processus de développement. « J’avais l’habitude de dire que l’éducation est la colonne vertébrale du développement, mais en voyant de plus en plus de jeunes souffrir d’AVC ou de maladies cardiaques, j’ai changé d’avis. Aujourd’hui, je dis que l’éducation est le cœur du développement. Si vous vous cassez un os, vous pouvez guérir, mais si le cœur s’arrête, tout est terminé », a-t-elle déclaré.

L’évolution du secteur de l’enseignement supérieur au Rwanda

Le Rwanda a fait des progrès considérables dans le domaine de l’enseignement supérieur. En 2024, le pays compte 35 universités, dont 31 privées et 4 publiques. Le nombre d’étudiants inscrits dans ces établissements est passé de 75 713 en 2017/2018 à 106 129 en 2022/2023, démontrant un intérêt croissant pour l’éducation.

En parallèle, le nombre d’enseignants a également augmenté, passant de 3 997 en 2017 à 4 374 en 2023, avec plus de 1 105 enseignants titulaires d’un doctorat (PhD). Ces chiffres montrent que l’enseignement supérieur au Rwanda continue de se développer pour répondre aux besoins croissants de formation et de recherche dans un environnement technologique en évolution.

À travers son discours, Dr. Mukankomeje a encouragé une approche proactive dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche technologique. Elle a appelé à une plus grande collaboration entre les universités et le secteur privé pour assurer une transformation numérique fluide et efficace. Son message souligne que le Rwanda doit continuer à investir dans l’éducation, la recherche et les technologies fiables pour assurer son développement à long terme.

En conclusion, la Directrice de la HEC a rappelé que le développement durable repose sur une technologie fiable, un enseignement de qualité et des chercheurs bien formés. Les défis technologiques actuels ne doivent pas freiner l’innovation, mais inciter à des solutions plus robustes et résilientes pour l’avenir du Rwanda.

Dr. Mukankomeje a souligné que les chercheurs doivent posséder des connaissances diversifiées au-delà de leurs domaines spécifiques, notamment dans les sciences humaines et naturelles.

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