Le collectif des mouvements citoyens du Nord-Kivu a appelé à une série de journées ville morte, action qui a tourné lundi à des manifestations avec pneus brûlés, routes barricadées, et boutiques vandalisées.

Le bilan provisoire du dérapage de cette manifestation à Goma, plus précisément à Nyabushongo, fait état trois morts, dont un membre de la Police nationale congolaise (PNC), deux manifestants et plusieurs personnes gravement blessées ont été transportées dans une structure sanitaire plus proche pour des soins appropriés.

L’incident a été causé par une charpente en dure qui s’est effondrée sur les manifestants, qui en colère détruisaient une église fréquentées par des "Tutsi congolais".

Des tirs de sommation ont été entendus en ville, quand la police a tenté de disperser les protestataires.

Ces manifestations ont eu lieu dans toute la partie orientale de la République démocratique du Congo, en particulier dans la ville de Goma, où les habitants ont bloqué les rues contre les Forces armées de l’Afrique de l’Est (EACRF).

Les contestataires se sont rassemblés pour une marche contre l’EACRF, qu’ils jugent inefficace.

Cette unité de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a été déployée en renfort dans la lutte contre les groupes armés du Nord et du Sud Kivu en République démocratique du Congo.

À la lumière des événements d’hier, les organisateurs de la manifestation ont d’abord remercié les habitants de Goma d’avoir répondu positivement à l’appel, avant d’appeler à une pause dans la semaine de manifestation.

Ils ont également exhorté les habitants de vaquer librement à leurs occupations dans toute la ville de Goma à partir de ce mardi 7 février 2023.

Le gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima, a invité patriotiquement la population au calme et à la retenue tout en condamnant les dérives observées lors de cette manifestation.

Il a également demandé que les organisations humanitaires et les ONG travaillant pour aider les personnes déplacées soient libres de tendre la main.

L’EAC a créé l’an dernier une force militaire de paix pour l’est de la RDC. Les premières troupes étant arrivées à Goma en novembre 2022.

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@fatshi13 msg to Gen. Nyagah in front of @WilliamsRuto : "Don't favour the M23. It would be a shame if the population took it out on you. You have come to help us and not to have problems, be attentive to this, communicate with the population." Was followed by bestiality in Goma pic.twitter.com/eD2PALejxy

— Tom Ndahiro (@TomNdahiro) February 6, 2023

(1/1) Good morning friends ! Today, Goma is standing up and speaking out against the M23 rebel group, the inaction of the East African Community’s forces, and Rwanda. The people of Goma are tired of the violence and unrest caused by these groups and … pic.twitter.com/MEiXcu9pZp

— Rodrigue Makelele (@rodmakelele) February 6, 2023

🔴Goma : L'Association des éleveurs de Rutshuru-ACOGENOKI pillé et saccagé par les jeunes endoctrinés par la @luchaRDC

S'ils manifestent contre l'EAC comme le prétend @PatrickMuyaya pourquoi ne s'attaquent ils pas à ses forces mais visent exclusivement les biens des rwandophones ? pic.twitter.com/rB8nwbIzBf

— Sugira Mireille (@sugiramireille) February 7, 2023

#Congo #EAC HoS Bujumbura is still warm, with @Presidence_RDC ordering #EACRF Command to listen to him or he'd turn the population against them ... well it started today... Goma trying to make it difficult for 🇰🇪 EAC forces in DRC

If ridiculousness had a country in Africa pic.twitter.com/uS6tvVT2e7

— Albert Rudatsimburwa 🇷🇼 (@albcontact) February 6, 2023

Vive tension ce lundi matin à Goma. Des manifestants en colère, à majorité des jeunes, ont barricadé toutes les grandes artères. Ils réclament le départ de la force de l'EAC. Ici, sur la route Katindo pic.twitter.com/8vDZEfyref

— Radio Okapi (@radiookapi) February 6, 2023