Cette réunion, empreinte d’une gravité palpable, avait pour thème central la crise sécuritaire qui déstabilise l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Les dirigeants présents ont exprimé une unanimité notable sur la nécessité d’une approche harmonisée et coordonnée pour contrer cette situation alarmante.

A l’issue de ce sommet quadripartite, le premier du genre, l’appréciation de l’engagement des blocs régionaux a été exprimée dans des termes élogieux.

Ils ont été félicités pour "leur reconnaissance de la nécessité d’une approche harmonisée et coordonnée sous l’égide de l’Union africaine pour faire face aux diverses menaces sécuritaires dans la région des Grands Lacs". Le sommet a encouragé ces blocs à "intensifier leur coopération et à renforcer leurs efforts de sécurité collective".

La SADC, en particulier, a reçu des éloges pour son initiative visant à consolider l’harmonisation et la coordination de toutes les initiatives politiques et diplomatiques pour la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.

Les leaders ont adopté un cadre commun de coordination des initiatives de paix dans cette région troublée, qui aligne les actions de la quadripartite sur leurs décisions et instruments pertinents, avec une répartition claire des responsabilités et des échéances convenues.

Depuis 2022, les processus de Luanda et de Nairobi, initiatives respectives de la CIRGL et de la Communauté d’Afrique de l’Est, cherchent à rétablir la paix dans l’Est de la RDC, une région infestée de plus de 130 groupes armés.

Des troupes de l’EAC sont déjà sur le terrain, et la SADC a également approuvé le déploiement de son contingent militaire en mai.

Les leaders des pays participants ont été invités à mettre en œuvre intégralement le cadre commun adopté et à faire rapport de leurs progrès au Conseil de paix et de sécurité de l’UA chaque trimestre et lors d’autres réunions statutaires de l’UA.

Le premier sommet quadripartite a vu la participation de hauts dignitaires, dont les présidents de la RDC, de l’Angola, du Zimbabwe, du Gabon, des Comores et du Burundi. Le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Vincent Biruta, et le président de la Commission de l’UA, l’ambassadeur Moussa Faki Mahamat, étaient également présents, tout comme des représentants des Nations Unies.

Le sommet a mis en lumière les progrès réalisés sur le plan politique, militaire, humanitaire et socio-économique par les différents acteurs cherchant à résoudre les défis auxquels est confrontée l’Est de la RDC. Il a salué les mécanismes régionaux pour leurs efforts infatigables.

Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, qui préside l’EAC, a reçu des éloges pour les efforts déployés par la force régionale de l’EAC pour restaurer la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.

Le sommet a exprimé son inquiétude face à l’insécurité et à la situation humanitaire en RDC, aggravées par les activités criminelles des groupes armés et terroristes. Il a demandé le retrait immédiat et inconditionnel de tous les groupes armés, en particulier le M23, les ADF et les FDLR, des territoires occupés, conformément à la Feuille de route de Luanda du 23 novembre 2022, et a appelé à l’établissement de corridors humanitaires.

Le sommet a accueilli avec satisfaction les progrès réalisés dans la préparation des sites de pré-cantonnement et de cantonnement pour le désarmement du M23, tout en soulignant la nécessité de continuer à mettre en œuvre le programme de désarmement, de démobilisation, de réinsertion et de stabilisation communautaire (DDRC-S) pour les ex-combattants.

Il a été demandé à la Commission de l’UA de convoquer une réunion des chefs de la défense des membres de la quadripartite pour coordonner les déploiements existants et prévus dans l’Est de la RDC.

Le sommet a souligné la nécessité d’un partage d’informations en temps utile et de consultations entre la Commission de l’UA, l’ONU et les organismes régionaux concernant les efforts pour restaurer la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC et dans la région.

Les leaders ont convenu de tenir le second Sommet Quadripartite à Bujumbura, au Burundi, à une date encore à déterminer, marquant ainsi un nouvel engagement dans la quête de la paix et de la stabilité en RDC.