En rejoignant l’EAC, la RDC s’était engagée à verser une contribution de 14,7 millions de dollars pour ses deux premières années d’adhésion, échéance fixée au 30 juin 2024. Cependant, à ce jour, le pays n’a pas encore honoré cet engagement financier. Face à cette situation, l’EAC a déjà entamé la collecte des cotisations pour l’année budgétaire 2024/2025 depuis le 1er juillet. Contrairement à la RDC, la Somalie, qui a intégré l’organisation en mars 2024, a rapidement versé 7,85 millions de dollars de contribution.
Désormais, la RDC doit s’acquitter d’une somme de 22,5 millions de dollars pour couvrir les trois premières années de son adhésion à l’EAC. Pourtant, aucune communication officielle du gouvernement congolais ne laisse espérer un règlement rapide de cette dette.
Lors d’une rencontre avec la presse en Ouganda, Dennis Namara, député ougandais à l’EAC, a proposé que les députés congolais participent aux activités de l’organisation à distance, en raison des coûts élevés que leur présence physique engendre pour l’EAC. En effet, chaque fois que les députés congolais quittent leur pays pour se rendre à des sessions parlementaires, les frais de subsistance et d’hébergement sont à la charge de l’organisation.
Namara a précisé que, depuis leur adhésion, l’EAC a déjà dépensé trois millions de dollars pour les députés de la RDC. « Pensez-y », a-t-il déclaré. « Depuis que la RDC a rejoint l’organisation, nous avons investi trois millions de dollars pour eux. Chaque pays membre reçoit environ deux millions de dollars par an. Ils sont ici depuis un an et demi. Nous avons investi trois millions de dollars. »
Le député a également souligné les défis financiers rencontrés par l’organisation, notant que l’EAC ne dispose plus de ressources suffisantes pour assurer l’accueil des députés congolais en Ouganda, notamment en ce qui concerne les frais d’hôtel.
Certains parlementaires de l’EAC attribuent ce retard de paiement à des tensions entre la RDC et certains États membres de l’organisation. Malgré cela, David Ole Sankok, député kenyan, s’est montré optimiste et a minimisé l’ampleur du problème, estimant qu’il s’agit d’une situation mineure qui sera bientôt résolue.
Alors que l’intégration de la RDC à l’EAC était vue comme une opportunité de renforcement régional, ce différend sur les contributions pourrait soulever des questions sur la gestion financière et les relations entre les États membres. Les prochains mois seront décisifs pour voir si Kinshasa réglera enfin ses arriérés et participera pleinement aux activités de l’EAC.
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