On soupçonne qu’il décède des suites de la Covid 19.
Il aura gouverné le Burundi depuis 1987 à la faveur d’un coup d’Etat contre son cousin, le très national et dynamique Jean Baptiste Bagaza.

Le président Pierre Buyoya gouvernera le Burundi jusqu’en 1993, date à laquelle il organisera des élections démocratiques en l’absence de toutes les stratégies et analyses possibles devant permettre une passation en douce de pouvoir aux éventuels nouveaux venus en politique, ceux du parti Sahwanya Frodébu (Front pour la Démocratie au Burundi) qui s’était construit et s’était étendu à la base populaire dans le secret bien avant sa prise de pouvoir.

Par cette impréparation, le Burundi est retombé dans une insécurité mêlée de pogroms des Tutsi. Cela a été dû à l’assassinat du président démocratiquement élu Melchior Ndadaye qui n’avait pas su respecter les institutions burundaises qu’il avait trouvées sur le terrain. Il brûlait d’opérer des changements profonds.

Pierre Buyoya reviendra trois ans après au pouvoir grâce à une crise socio politique profonde qui a secoué le Burundi et rerégnera de 1996 à 2003.

Tout au long de son règne, Buyoya aura montré qu’il était dépassé par les événements. Son règne aura été marqué par des tâtonnements et des menaces d’une frange personnalités hutu soucieuses d’arriver à accaparer le pouvoir sans partage.

Dans tout ce cafouillis et d’intérêts antagonistes, Buyoya se sera montré moins stratège politique. Ses intérêts personnels n’ont pas épousé les aspirations des uns et des autres malgré le militaire qui dormait en lui.