Cette mesure avait suscité de grands espoirs, principalement l’ambition de restaurer la paix en neutralisant les groupes armés et les entités perturbatrices. Nombreux étaient ceux qui attendaient avec impatience une stabilisation, un retour à la normale après des mois, voire des années de tensions.
Cependant, ces aspirations se sont rapidement transformées en déceptions. Loin d’affaiblir les groupes rebelles, ces derniers ont, contre toute attente, proliféré.
La situation sécuritaire dans ces deux provinces, en particulier, s’est gravement détériorée. Face à cette escalade, une question persistante émerge : pourquoi ? Qu’est-ce qui a mal tourné ?
La réponse à cette interrogation demeure floue. Les véritables origines de cette détérioration n’ont pas été suffisamment éclairées ni débattues. De nombreuses théories circulent, mais l’opacité persiste. Le Kivu Security Tracker, un organisme d’analyse de la situation, offre cependant des indices.
Selon leurs recherches et conclusions, le principal coupable semble être la gouvernance militaire instaurée. Manquant cruellement de transparence, cette administration a été caractérisée par des actes prédateurs, exacerbant plutôt que apaisant les tensions.
Pire encore, cet état de siège a donné lieu à une répression brutale de la société civile. Les voix dissidentes, courageuses, qui ont tenté de dénoncer les dérives et les pratiques mafieuses, ont été muselées, souvent avec une violence inouïe.
Cette répression a érodé la confiance de la population envers les autorités et a alimenté une atmosphère déjà lourde de méfiance et de ressentiment.
Un autre obstacle à la résolution de cette crise est l’entrelacement d’intérêts politiques et militaires. Ceux-ci ont, semble-t-il, pris le pas sur les préoccupations réelles et immédiates de la population.
La levée de l’état de siège, qui pourrait être une première étape vers la normalisation, est entravée par ces intérêts. Le ministre Paluku l’a lui-même souligné, mettant en lumière le malaise profond au sein de l’armée face à cette éventualité.
L’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu, loin de tenir ses promesses, a aggravé une situation déjà précaire.
Entre gouvernance militaire opaque, répression de la société civile et intérêts politico-militaires divergents, la route vers la stabilité semble encore longue et sinueuse.
Il est impératif de réévaluer, de discuter ouvertement des erreurs commises, et de prendre les mesures nécessaires pour rectifier le tir. Seul un effort concerté pourra ramener la paix tant désirée.

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