00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Urgent

La Fondation Yolande Mukagasana apprécie le rapport Muse sur les responsabilités de la France dans le Génocide des Tutsi de 1994

Redigé par Yolande Mukasagana
Le 21 avril 2021 à 01:32

Nous félicitons et remercions le rapport Muse sur les responsabilités de la France dans le génocide de 1994 perpétrée contre les Tutsi au Rwanda. Ces recherches arrivent au moment où les Rwandais ainsi que les Français en avaient besoin.

La réconciliation est enfin possible entre nos deux pays. Une vraie réconciliation qui passe par la vérité sur notre histoire commune. Cette histoire qui exacerbe les tensions entre nos deux peuples. Nous pouvons maintenant regarder nos enfants en face aussi bien au Rwanda qu’en France et leur dire qu’il y a eu bel et bien un génocide contre unepartie de la population rwandaise qu’on appelait les Tutsi, que cela s’est passé dans un pays Africain qui s’appelle le Rwanda. Et ne pas oublier de leur dire quecesont des Rwandais qui ontplanifiécegénocide et que les responsables d’un pays européen, la France, le pays des droits de l’homme ont engagé leur pays dans ce crime.

Ici nous aimerions remercier les rescapés et leur dire qu’ils ont toujours eu raison. Même s’ils ont été obligés par leur survie de porter le poids aussi lourd soit-il, mais que leur résilience a été d’un grand secours pour l’humanité. Que la réconciliation entre la France et le Rwanda n’est pas un signe de faiblesse, mais une grande preuve d ’humanité. Que la réconciliation n’est pas synonyme d’impunité.

Les deux rapports sont complémentaires.
Chacun est une première étape car selon les chercheurs, il y a des documents auxquelsils ne peuvent pas accéder, ce qui arrête la clôture de chacun de ces rapports. Mais la patience estlongueur des temps. Tout a étéclair, la France porteunetrèslourderesponsabilitédans le génocideperpétrécontre les Tutsi car elle a étéengagéedans le crime par ses plus hautesautorités. Ayons de la patience. Celapermet au moins à montrerque les rescapés ne sont pas des fous, ilstémoignent de cequ’ilsont vu et vécudansleurchaire et ce qu’ils endurent dans leurs coeurs depuis trente ans. Une justice ne serait pas possible au moment où elle n’est pas précédée par l’histoire.

Enfin une réconciliation est possible entre nos deux pays, la France et le Rwanda. Ce qui aboutira au vivre ensemble entre nos peuples respectifs qui sont innocents. Les Français n’ont pas choisi de faire un génocide aux Tutsi du Rwanda, le crime est entre les mains des coupables, pas entre les mains des innocents. Ces responsables finiront par rendre des comptes, si ce n’est pas aux hommes, ils les rendront à l’histoire des hommes.

Les conclusions de ces deux rapports complémentaires marquent un tournant historique inespéré entre la France et le Rwanda, enfin nos peuples respectifs peuvent vivre en paix, donnons-leur une chance de dépasser les haines qu’ils ne savent même pas comment elles se sont installées dans leurs coeurs.

Grâce à ces deux rapports, le négationnisme et le révisionnisme du génocide contre les Tutsi n’ont plus de place dans le monde. Comme le dit le President Paul Kagame, nous ne pouvons pas changer notre passé historique mais nous pouvons choisir comment construire notre avenir.

Nous félicitons sincèrement le courage et la détermination du President français, Monsieur Emmanuel Macron, c’est une première dans l’histoire de France. Dans l’espoir qu’il va peser de tout son poids et que son engagement ira jusqu’au bout pour d’accéder aux archives de la mission d’information parlementaire de Paul Quilès de 1998, ainsi que les archives militaires.

Nous réitérons notre demande au President Français Monsieur Emmanuel Macron pour que la France arrête de donner la parole aux suspects du génocide contre les Tutsi vivant paisiblement sur le sol français. Le President Emmanuel Macron et peuple français ont le devoir de protéger leurs enfants de ces criminels qui les empoisonnent par le langage révisionniste et négationnistes et du double génocide. Nous demandons au President que les suspects soient livres à la Justice a commencer par Madame Agathe Kanziga, l’ancienne première dame du Rwanda.

Il n y aura pas d’humanité sans pardon, il n y aura pas de pardon sans justice, il n y aura pas de justice sans humanité. Ici j’aimerais rajouter que la vérité aussi lente soit-elle, finit toujours par triompher. Au Rwanda on dit aussi qu’elle traverse les flammes sans se consumer. Ici il lui aura fallu quand-même 30 ans du départ du Rwanda jusqu’en France.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité