Le Docteur Iyamuremye a vilipendé le régime Habyarimana (1973-1994) qui a conçu, préparé et organisé ce génocide.

"J’en appelle à vous nouveaux politiciens de prendre soin de l’héritage vous légué par ces policiens dont nous commémorons la mémoire. Ils ont été exécutés pour s’être désolidarisés de la mauvaise idéologie du génocide qui prévalait en ces pires moments-là", a dit Dr Iyamuremye dans son allocution du jour devant le mausolée du Mont Rebero où se reposent les 12 politiciens aux côtés de 14 mille autres victimes de ce génocide de triste mémoire.

Dans son mot de circonstance, il a montré comment ce génocide a été très mûrement conçu. Et ces politiciens ont-ils été tués pour ....

"Ils étaient pourchassés non pas à cause de leur ethnie mais parce qu’ils combattaient la haine ethnique, le ségrégationnisme et l’idéologie du génocide des Tutsi qui était élevée en mode de gestion de la société rwandaise d’alors. Ils ont été tués parce qu’ils essayaient de sauver les Batutsi et de dénoncer le génocide. Ils ont été caractérisés par un altruisme jusqu’à sacrifier leurs vies pour sauver les Tutsi qui étaient pourchassés", a dit le Sénateur.

"Je veux que nous continuions l’héritage nous légué par ce politiciens dont nous commémorons actuellement la mémoire. Nous allons lutter pour que plus jamais ce génocide ne se réédite. Pour ce faire, nous devons dénoncer haut et fort les négationnistes et autres révisionnistes du génocide perpétré contre les Tutsi et leurs supports...", a-t-il ajouté prenant appui sur la communication du Secrétaire Général de la CNLG/Commission Nationale de Lutte contre le Génocide, le docteur Jean Damascène Bizimana. Celui-ci a avancé que depuis 1990 jusqu’à l’éruption dudit génocide, "les politiciens rwandais ont entretenu une campagne de sensibilisation à la haine ethnique dirigée contre les Tutsi".

Mais "les douze politiciens ici inhumés,Joseph Kavaruganda, Landouard Ndasingwa, Kabageni Venantie, Charles Kayiranga, Jean de la Croix Rutaremara, Augustin Rwayitare, Aloys Niyoyita, André Kameya, Frederic Nzamurambaho, Felicien Ngango, Faustin Rucogoza et Jean Baptiste Mushimiyimana, ont dit non à cette politique de la haine", a dit Jean Damascène louant cette abnégation et ce grand courage qu’ils ont eu quand ils affrontaient la mort pour leurs idées.